Les guerres perdues de l’Occident
Les guerres qu’ils livrent depuis le 11 septembre 2001 sont mal engagées. Les Américains en Irak, l’Otan en Afghanistan, les Israéliens au Liban ont découvert « l’Insurgé innovant », c’est-à-dire le Faible rebelle qui, face au Fort occidental, ne cesse d’innover, de contourner l’adversaire, de miner ses certitudes, de développer de nouvelles stratégies qui, au bout du compte, rendront la poursuite de la guerre trop coûteuse pour le Fort et le contraindront à jeter l’éponge. L’ insurgé new look prolifère sur le terreau de l’hostilité à la globalisation occidentale, tout en tirant profit des opportunités offertes par cette même mondialisation.
L’Etat garant, mais jusqu’où ?
Le refus du Parti socialiste français de voter le plan d’urgence européen, élaboré lors du sommet de Paris du 12 octobre, vient de projeter une lueur assez sinistre sur la faiblesse de la culture libérale dans notre pays. On aurait pu imaginer que ce plan, élaboré sans joie pour corriger de lourds dysfonctionnements en offrant la garantie de l’Etat au crédit interbancaire, fût voté par un PS trop heureux de saisir ainsi l’occasion de démontrer les défaillances du marché. C’est ce qu’ont fait ses homologues européens. Mais non, c’était encore trop.
Le Kosovo n’est pas le dernier conflit territorial dans les Balkans
L’éclatement de la Yougoslavie du roi Alexandre et de Tito a constitué l’une des plus extraordinaires régressions politiques contemporaines, d’autant plus qu’il eut lieu au moment même où s’édifiait l’Europe politique et monétaire du traité de Maastricht. L’histoire donnera raison aux rares intellectuels qui s’opposèrent à ces détestables replis identitaires balkaniques du début des année 1990, comme elle a déjà condamné les massacres commis au nom de la « pureté ethnique », dont le pire exemple reste celui de Srebrenica (juillet 1995). Jamais un désaccord politique, d’où qu’il vienne, ne pourra justifier un massacre.
Leadership brésilien
Futurs pays pétrolier grâce à la découverte d’un méga-gisement off-shore, le géant sud-américain s’impose comme la première puissance incontournable de la région. Lula s’est récemment imposé comme un véritable leader, forçant les deux parties prenantes au conflit interne à la Bolivie au compromis.
L’Irlande, vert paradis du capital-risque
Les trois pays préférés des capitals-risqueurs sont l’Irlande, le Luxembourg…et la Suède, loin devant la France (16e). La Slovaquie et la Grèce sont lanterne rouge. Ce classement effectué par la Business School de l’université de Navarre, avec le concours de la Banque européenne d’investissement (BEI) et le cabinet Ernst & Young, prend en compte l’activité économique, la liquidité des marchés de capitaux, la fiscalité, l’environnement humain et juridique…
Les « Trente Globales » ne seront, ni les Trente Glorieuses ni les années 1930
Dès lors, on sait qu’on ne sait pas si la crise financière déchaînera une crise économique. Simultanément, l’économie mondiale signe une cinquième année de croissance historique(2007). Tandis que Wall Street et les Bourses européennes terminent une année rouge ou blanche, l’Asie brille d’un vert éclatant.
La grande erreur de Vladimir Poutine
En lançant ses troupes en Géorgie, le pouvoir russe a joué contre ses intérêts propres et contre la sécurité internationale.
En somme, la politique de la « verticale du pouvoir » du Kremlin renvoie moins au sang-froid bismarckien qu’au règne des émotions, dans une sorte de désir de revanche sans limites à l’encontre de l’Occident, source supposée de toutes le humiliations – sentiment largement partagé par les élites et le peuple russe. La Russie de Poutine est peut-être un monstre froid, mais il a décidément le sang chaud. Et il va falloir bâtir une politique pour gérer cette nouvelle donne.
L’Europe, la France et les Réformes
Un lien intime unit le décrochage de la France et la panne de l’Europe. Au fondement du déclin français, on trouve le refus de la nouvelle donne née de la mondialisation et de la chute du mur de Berlin. Au fondement du blocage de l’Europe, on trouve le retard des trois pays clés de la zone euro, l’Allemagne, la France, et l’Italie, à engager les réformes rendues nécessaires par les transformations du monde.
Le grand tournant de la civilisation américaine
J’avais déjà, voici quelques mois, ennuyé, une fois de plus, le lecteur avec mon goût des paradoxes, en saluant l’avènement d’une sortie de « socialisme américain », essentiellement fondé sur une emprise sans commune mesuré avec le passé de la puissance publique. Je n’y reviendrai pas dans le détail, tant maintenant l’idée est en passe de devenir un truisme (…)

