Chrétiens d’Orient et d’Occident progressent vers leur réunification
C’est une percée dans le dialogue entre chrétiens d’Orient et d’Occident, séparés depuis un millénaire: aujourd’hui doit être rendu public le premier document conjoint entre catholiques et orthodoxes qui reconnaît formellement la primauté du pape. Depuis le schisme de 1054, la place du pape dans la chrétienté est une pomme de discorde, qui a fait couler de l’encre et du sang.
Les Nations unies (ONU et toutes ses urgences spécialisées) au bord de la rupture
Pour la première fois depuis 1945, c’est le système multilatéral dans son ensemble qui est contesté.
Les Nations unies, du Conseil de sécurité aux institutions financières multilatérales en passant par les agences spécialisées, craquent de toutes parts. Aujourd’hui cependant, tout arrive à la fois : c’est bien d’une crise systémique qu’il s’agit. Le Conseil de sécurité est en blocage récurrent sans qu’existe un ordre international de substitution comme le fut la division du monde en blocs pendant la guerre froide. Les agences spécialisées de l’ONU, essentielles dans la régulation de la mondialisation, souffrent de difficultés certes « traditionnelles » – politisation des nominations, népotisme, mauvais volonté des Etats-Unis – mais aussi d’un refus croissant des puissances émergentes de continuer de jouer le jeu.
Dialogue interreligieux avec l’Islam : une question clé pour Benoît XVI
En septembre 2006, lors du voyage du pape en Bavière, la brève citation d’un empereur byzantin sur l’islam lors d’un long discours théologique à Ratisbonne sur « foi et raison » a été largement répercutée par les médias du monde entier et a déclenché, en de nombreux endroits, la violence de musulmans.
Quand le tourisme disneylandise la planète…
Voyager autrement, voyager intelligent et surtout ne pas passer pour un touriste…Afin de répondre à ce souhait du voyageur moderne, l’industrie du tourisme, 3ème industrie mondiale, multiplie les offres et les produits. Quitte à faire du monde un immense parc d’attractions où illusion et merveilleux se substituent habilement au réel.
Anxieuse Europe, Insouciante Amérique
Les Etats-Unis , fidèles à leur origine, sont restés ce qu’Alains Peyrefitte, et après lui Francis Fukuyama ont appelé une « société de confiance ».
Le Liban suite : Printemps 2008
L’accord conclu à Doha la semaine dernière, qui a permis aux factions libanaises d’organiser l’élection de Sleimane par le Parlement, ne met en rien un terme à la crise. Les questions cruciales qui minent le Liban se posent toujours. Le Hezbollah chiite conserve ses armes, malgré la réslution du Conseil de Sécurité de l’ONU exigeant son désarmement.
l’Europe marginalisée
Les Relations Union Européenne- Russie- Etats-Unis excluent de plus en plus l’Europe Aujourd’hui, les relations entre l’Union européenne, la Russie et les Etats-Unis reposent, d’après Thomas Gomart, sur l’équation suivante : « vigueur de l’action américaine en Europe et aux marches de la Russie + durcissement intérieur et extérieur de la politique du Kremlin = marginalisation de l’UE ». D’après le directeur du centre Russie/Nouveaux états indépendants à l’Institut français des relations internationales (IFRI), l’Union européenne n’a pas su « anticiper le retour des logiques de puissance observées depuis le début de ce siècle ». Sous George W. Bush, l’Amérique a choisi « une voie très éloignée du soft power cher aux Européens ».
Tchétchénie : Actualité et Devenir…et toujours la Russie
Ramzan Kadyrov n’est pas seul maître à bord à Grozny, loin de là. Grâce aux moyens financiers substantiels dont il dispose, il est capable d’améliorer le quotidien matériel de ses concitoyens ; mais son influence politique et militaire locale demeure minime. Sa présence au pouvoir réside dans sa capacité à entretenir le statu quo sur le terrain, il ne décide pas des grandes orientations.
Encore sur la Russie
La Russie conditionne une bonne part du projet européen par son influence énergétique, politique et stratégique. Désormais, elle est sortie de la logique d’assistance dans laquelle l’Union européenne l’a longtemps enfermée. Cette logique valorisait l’Europe mais était inadaptée à un pays qui affiche aujourd’hui la troisième réserve mondiale de changes et des ambitions internationales. Selon Thomas Gomart, cette relation « ne peut plus être envisagée sous le prisme étroit de l’APC (Accord de partenariat et de coopération), du « dialogue énergétique » ou des « quatre espaces », c’est-à-dire sous le seul prisme des mécanismes institutionnels et des sommets semestriels ». Il poursuit en notant l’urgence de « reconnecter la politique russe de l’Union européenne aux enjeux régionaux (impact sur le voisinage commun), transatlantiques (impact sur la sécurité européenne, qui continue à dépendre du degré et de la nature de l’implication américaine) et globaux (impact sur l’Asie centrale et les échanges avec la Chine, l’Inde ou l’Iran) ». Cependant, l’Union européenne ne doit pas choisir entre les Etats-Unis et la Russie mais « éviter que ces deux pays ne choisissent pour elle ». Sans verser dans une vision simpliste de « condominium » ou de « retour de la guerre froide », Thomas Gomart poursuit en soulignant que «l’Union européenne doit s’adapter aux conséquences des logiques de puissance.
"Politique internationale" automne 2007
Plus la violence se généralise, se diversifie, plus la petite flamme vacillante de la Morale et des droits de l’Homme devient précieuse De ce fait, la Rédaction de Politique Internationale a souhaité donner la parole à des hommes et à des femmes qui, armés de leurs seuls principes, traquent, dénoncent ou font reculer les mille et une variétés de la barbarie. Ainsi, l’aphorisme pascalien « La justice sans la force est impuissante, mais la force sans la justice est tyrannique » prend tout son sens sous la plume de ces observateurs du monde : le Dalaï- Lama, Carla Del Ponte (procureur du tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie) et Irene Khan (secrétaire général d’Amnesty International).

