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La grande erreur de Vladimir Poutine

En lançant ses troupes en Géorgie, le pouvoir russe a joué contre ses intérêts propres et contre la sécurité internationale.

En somme, la politique de la « verticale du pouvoir » du Kremlin renvoie moins au sang-froid bismarckien qu’au règne des émotions, dans une sorte de désir de revanche sans limites à l’encontre de l’Occident, source supposée de toutes le humiliations – sentiment largement partagé par les élites et le peuple russe. La Russie de Poutine est peut-être un monstre froid, mais il a décidément le sang chaud. Et il va falloir bâtir une politique pour gérer cette nouvelle donne.

La Géorgie et la Russie

Ossétie du Sud et Abkhazie ont parfaitement compris que le droit international modifié unilatéralement par Washington et ses alliés dans l’affaire du Kosovo leur donnait la possibilité d’autoproclamer leur indépendance. C’est sans doute pour éviter une telle situation que Sackachvilli a réagi en attaquant l’Ossétie du Sud, estimant que Washington l’appuierait de tous ses moyens, ce qui dénotait du reste une grave erreur d’analyse stratégique. Et même si l’Otan avait intégré la Géorgie, avec quels moyens aurait-il pu intervenir ?

La crise géorgienne, n’hésitons pas à le dire, est née des provocations répétées de Washington et de certains de ses alliés qui n’ont qu’une idée en tête : réduire le poids de la Russie dans le monde. La Russie ne peut accepter que l’Ukraine ou la G2orgie soient dans l’Otan et pas davantage la mis en place d’un bouclier anti-missile. Que dirait l’Occident si Moscou décidait d’implanter dans l’enclave de Kaliningrad une base de missiles, une escadre aérienne d’assaut et quelques divisions de parachutistes ?

Mais soyons conscients que la vision américaine développée par G.W Bush dans la lutte du Bien contre le Mal reste parfaitement conforme à la tradition diplomatique développée par Washington telle qu’elle a été énoncée par le Président Wilson lorsqu’il déclare le 4 juillet 1917 : « Il convient d’établir le règne de la loi basé sur le consentement des peuples et soutenu par l’opinion organisée de l’humanité. »

In Enjeux, by François Heisbourg octobre 2008 In LA NEF, by François-Georges Dreyfus septembre 2008

3 réponses à “La grande erreur de Vladimir Poutine

  1. thecatwoman

    bonne continuation :)

  2. lysa83

    chapeau :) to be or not…

  3. theman

    bonne id

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