Une politique énergétique française ? Quels axes ?
A l’heure où de plus en plus de pays recherchent une solution pour diminuer progressivement leur consommation de pétrole, quelles solutions la France peut-elle envisager ? Doit-elle plutôt favoriser les économies d’énergie, le développement des énergies renouvelables, ou celui de l’énergie nucléaire, qui représente 80% de la production électrique du pays ?
Pierre-René Bauquis propose dans cet article une réponse à cette question : la priorité doit être donnée aux économies d’énergie, qui doivent devenir un véritable objectif dans tous les secteurs de la vie courante (notamment le logement et les transports). La France pourra diminuer sa consommation de pétrole, mais elle devra pour cela augmenter la part de l’électricité dans ses consommations énergétiques.
« C’EST AUX POLITIQUES DE GUIDER L’OPINION, PAS L’INVERSE ».
Un premier regard jeté sur les évolutions de la vie politique en France, pouvait avant l’élection Présidentielle, faire conclure au rejet de la politique par un nombre croissant de citoyens. Les signes en étaient multiples.
Mais dans ce rejet d’une certaine politique se lisait confusément la demande d’une autre politique.
Une politique plus vraie, plus réelle, plus prêt des réalités, plus pragmatique … La campagne présidentielle de 2007 a permis aux candidats de positiver le mouvement de politisation négative qui peu à peu avait saisi, à droite et à gauche, des bancs entiers de la société française.
On retrouve avec ces accents, les accents émis au cours de cette campagne, la possibilité d’écrire un nouveau projet de société, sous l’action d’un chef.
Il faut réformer la « loi Fauchon » pour sauver les vocations chez les maires ruraux
Beaucoup de maires ruraux, à la veille de l’échéance de mars 2008, s’interrogent sur la suite à donner à leur engagement à la tête de leurs petites communes. Selon un sondage IPSOS publié par le « Courrier des Maires » de janvier 2007, 50% d’entre eux ne se représenteront pas l’an prochain.
Et parmi les raisons qui les inciteraient à prendre leur retraite figurent l’âge, mais surtout la complexité croissante de la fonction et des risques juridiques auxquels elle expose les maires ruraux. C’est précisément pour lutter contre ce sentiment d’insécurité juridique que le sénateur Pierre Fauchon s’était employé à faire voter la loi du 10 juillet 2000.
Or, il reconnaît lui-même, dans une interview à 36.000 communes en juin 2006 que si « au début, les juges de premier degré se sont dit qu’il ne fallait plus condamner à tour de bras comme il s le faisaient auparavant, ils condamnent de nouveau, de plus en plus…chassez le naturel, il revient au galop. » La loi « Fauchon » ne semble donc pas avoir atteint les objectifs que Pierre Fauchon rappelait dans un colloque organisé au sénat le 1er mars 2006. « Notre idée était claire. Il s’agissait premièrement de mettre fin à la confusion entre la responsabilité civile et la responsabilité pénale. Deuxièmement, il s’agissait de démontrer que le vieux principe selon lequel il n’y a pas de délinquance sans volonté de commettre un délit, devait rester le principe général et que, s’il était nécessaire, pour des raisons de sécurité publique, d’admettre que l’inattention et l’imprudence étaient délictueuses, cela ne devrait être accepté que pour des raisons exceptionnelles. Nous n’avons jamais imaginé créer une situation de déresponsabilisation. »
CHOC FISCAL et CHOC DE CONFIANCE
A quoi reconnaitra-t-on que le « choc fiscal » à créé un véritable « choc de confiance » ?
Rien de plus facile à mesurer qu’un choc fiscal. Même si la fiscalité ne rime pas toujours avec simplicité, chacun peut s’y retrouver sans trop se casser la tête pour lui-même et pour la collectivité dans son ensemble. Un « choc de confiance » voilà qui est beaucoup plus délicat. A quoi pourra-t-on reconnaitre que les humeurs ont réellement changé, que les esprits abordent l’avenir sous des hospices plus souriants ? Or c’est là l’enjeu essentiel de la nouvelle politique économique qui s’esquisse. Les allègements d’impôts sont présentés, à juste titre, comme un simple instrument au service d’un projet bien plus ambitieux, mais dont les résultats seront également difficiles à cerner.
A l’évidence, le « choc fiscal » vaut plus par les signaux qu’il entend émettre que par les sommes qu’il mobilise, même si celles-ci ne sont pas négligeables.
Les trois mesures phares : déductibilité des intérêts d’emprunt, défiscalisation des heures supplémentaires, bouclier fiscal, sont estimés par le Gouvernement à 11 milliards d’euros annuellement.
Lever les malentendus… tout de suite
La gauche serait-elle dorlotée par l’équipe de Nicolas SARKOZY ?
1) Suppression du futur traité européen, de la référence à la « concurrence libre et non faussée », le rôle « essentiel » des services publics y sera rappelé.
Y demeure également au prétexte de respecter « la richesse de la diversité culturelle, religieuse et linguistique » de l’Union, ce même attrait bien pensant pour le multiculturalisme et ses communautés, qui met en danger l’unité et la stabilité des Etats-nations. Signe de faiblesse de la droite ?
2) réforme des universités « tronquée ». L’autonomie n’aurait pas dû être bradée, ni la sélection… non sélection à l’entrée du master, abrogation des décrets Robien sur les décharges horaires, autorisation de la désastreuse méthode globale de lecture. Recherche de consensus ? Le malentendu doit être levé.
L’Ecologie devra cohabiter avec l’Industrie dans le nouveau gouvernement Fillon
Un grand ministère du Développement durable est en place. Ses portefeuilles s’étoffent. Il comprendra : l’Eau, l’Energie et les Transports. On parle aussi d’y ajouter l’Equipement, le logement, voire l’Aménagement du territoire.
Législatives de Juin 2007 : Les 2 enjeux
Des prochaines législatives se dessineront L’ampleur de la victoire de la droite et le sort du Centre. Nicolas Sarkozy dessine de nouvelles frontières d’une droite élargie, disciplinée et s’ouvrant aux responsables de Gauche. La liberté de l’esprit est en route, gare à ceux qui resteront campés dans les conservatismes. En dépit de l’émergence d’un vrai [...]
LEGISLATIVES 2007 : le changement continue
Après avoir rassemblé les trois droites (légitimiste, libérale, bonapartiste), Nicolas Sarkozy peut réussir son grand projet pour la France. Pour l’Histoire, seul le Général de Gaulle l’avait fait avant lui. Les thèmes de l’autorité et de la nation ont été accueilli avec soulagement par les Français qui attendaient depuis longtemps le parler vrai sur des réalités difficiles. En renforçant la France, il peut désormais amorcer les réformes libérales nécessaires à l’économie et à l’industrie. La réussite de ces réformes est la clef du nouvel équilibre droite-gauche qui se met en place.
NICOLAS SARKOZY EST-IL LE PRESIDENT DES SENIORS ?
La réalité est bien différente de l’interprétation des médias. Voici les véritables chiffres. Le changement des comportements est clairement signifié par le vote. Laisser croire que Nicolas Sarkozy ne doit sa victoire qu’à l’électorat des séniors permet de lui intenter un procès en conservatisme. Regardons les choses avec plus de nuances. Notons d’abord que, si Nicolas Sarkozy a su capter près des deux tiers du vote des plus de 60 ans, il est majoritaire dans d’autres segments d’âge considérés comme « plus jeunes », comme les 25-34 ans (avec, selon l’étude Ipsos, 57% de voix), ou à égalité avec Ségolène Royal, chez les 35-44 ans. L’influence générationnelle des séniors dont donc être plus nuancée…
Décentralisation : sortir enfin de l’ambiguïté
Il ne s’agit pas seulement de décrire à l’emporte-pièce des mécaniques de fiscalité locale ou de péréquation, ou encore d’appeler à la sempiternelle clarification des compétences –expression induisant une relation de dépendance entre l’Etat et les collectivités locales-, mais, bien au-delà , de prendre position sur des principes essentiels de gouvernance d’un pays démocratique : les assemblées locales sont-elles porteuses comme l’Etat de la notion d’intérêt général ? Quelle est leur légitimité démocratique par rapport à l’Etat ? Devons-nous aller, en France, vers une forme de fédéralisme, en permettant l’adaptation des lois au contexte local ? Quelles relations –et dans quel cadre institutionnel- entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux ? Quelle répartition de la ressource fiscale entre les différents acteurs de la puissance publique ? Faute d’une réflexion approfondie et de prises de positions courageuses en ce domaine, la gouvernance du pays n’en sera aucunement améliorée et les mêmes erreurs se reproduiront à l’infini.

