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Le Yuan, nouvelle monnaie mondiale

« La Chine et le Japon ont décidé d’utiliser le yuan pour leurs échanges commerciaux. Une première mondiale pour cette monnaie qui n’est pas convertible et dont Hongkong veut être la plaque tournante.
C’est la Banque Centrale de Pékin qui en fixe chaque jour le taux de référence dans la limite d’une variation qui ne dépasse pas 0.5%. Mais à Hongkong on retire tout aussi facilement des billets chinois que des billets hongkongais, et les cartes de crédit chinoises sont acceptées dans pratiquement tous les magasins.
C’est en Janvier 2004 ; soit six ans après la rétrocession de Hongkong à la Chine, que les transactions du yuan ont été autorisées sur le territoire pour faciliter le tourisme avec le continent. En Juillet 2007, les premières émissions d’obligations ont vu le jour. Mais ce n’est qu’en Juillet 2009 qu’un véritable accord légalisant les opérations commerciales en yuan a pu être passé entre Pékin et Hongkong. Résultat, alors que la valeur des dépôts dans les banques de Hongkong ne dépassait pas 12.1 milliards de yuans (1.47 milliards d’euros) fin 2004, elle avait explosé à 609 milliards de yuan en Août 2010.
Le yuan arrive désormais en troisième position derrière le dollar américain et le dollar de Hongkong.
Des sociétés étrangères (McDonald’s, Caterpillar, Air liquide, la Banque mondiale, la Banque Asiatique de développement) ont été émis leurs premières obligations en yuan.
La Chine et le Japon sont convenus de multiplier les échanges commerciaux dans leurs monnaies respectives, le yuan et le yen, à la place du dollar. Tokyo va également acheter l’an prochain des obligations libellées en yuan.
Depuis une dizaine d’années, et plus encore avec la crise aux Etats-Unis et en Europe, le centre de gravité de l’économie glisse vers l’Asie. Sa part dans le produit intérieur brut (PIB) mondial est passée de 20.6% en 2000 à 23.7% en 2009, et de 3.7% à 7% pour la Chine, quand il a reculé de 33.7% à 30.6% pour l’Europe et de 28.3% à 26.7% pour les Etats-Unis.
A la bourse, les nouvelles introductions effectuées pour 175 milliards de dollars en 2011, l’ont été pour 29% d’entre elles par des sociétés du continent.
Ainsi, le directeur exécutif du département des autorités monétaires résume : « la formule d’un pays à deux système, qui régit les relations avec Pékin, a permis de construire les passerelles pour faciliter la libre circulation de la monnaie chinoise »
C’est ce qui a permis à la Chine de multiplier les accords avec Macao, l’Asean (Association de l’Asie du Sud- est), la Russie, l’Australie, le Canada, et bientôt Singapour.
Le mouvement est irréversible et aujourd’hui, une société qui veut financer des opérations en Chine a intérêt à posséder des yuans. Le phénomène est identique pour les groupes chinois qui investissent à l’étranger
Toutes ces opérations rendent progressivement l’environnement de la monnaie chinoise plus mature et plus opérationnel.
Cependant la pleine convertibilité du yuan n’est pas encore à l’ordre du jour. »

Le blog : Les réflexions ,piochées dans les différents articles, permettent de mettre en lumière les contacts et avancées en Orient.
Même si cette note rédigée fin 2011, et malgré les évènements et tensions entre Chine et Japon depuis l’été 2012, gageons que le socle financier des échanges, malgré des hauts et des bas, restera une constante pour l’avenir.

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