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Encore des commissions…même pour les petites entreprises…complications

« Les promoteurs de l’économie de la fonctionnalité affirment en montrant que la production de biens industriels entraîne un important gaspillage de ressources et des externalités, comme la gestion des déchets, dont les coûts deviennent exorbitants, et qui le sont encore davantage à mesure que les entreprises devront les intégrer dans leurs prix.

Ils affirment que les entreprises ont tout avantage à demeurer les propriétaires des biens qu’elle met à disposition de leurs clients et à leur facturer l’usage. Bien entendu, cela ne peut fonctionner que si le propriétaire du bien assure également des services, voire composent un « bouquet de services » en lien avec un réseau de partenaires, de fournisseurs et de sous-traitants, et surtout se charge lui-même de leur distribution.

L’économie de la fonctionnalité est une économie de la captation du client, disent certains qui montre comment la vente de l’usage de biens incorporant de nombreux services permet encore mieux qu’avant de développer un lien durable avec le client. La vente d’un bien donne lieu à un acte ponctuel, alors que la substitution de service à un bien, ou l’inclusion de service a bien, permet de créer avec les clients une relation durable.

Le modèle classique du marché, reposant sur l’échange de droits exclusifs de propriété, mais peut-être plus tout à fait pertinent ! Mais cette nouvelle a économie de la fonctionnalité modifie, la manière de produire, de commercialiser et de consommer des biens et des services… » L’économie de la fonctionnalité ne tend pas seulement à substituer des services à la propriété des biens matériels, elle pose la question des modalités d’accès à ces services et contribue à une redéfinition de la notion même de propriété. L’étude de ses répercussions dans le domaine de l’habitat et de la ville montre que les biens collectifs et les espaces publics n’échappent pas à une possible redéfinition.

À l’âge de l’accès, l’exclusivité de l’usage d’un bien ou service tend de plus en plus à dépendre de l’insertion des individus dans des réseaux ou des communautés d’intérêt. Si le monde de l’accès ouvre de nouvelles perspectives de développement économique pour les entreprises et de nouvelles opportunités pour les consommateurs, il trace en même temps de nouvelles frontières entre inclus est exclus.

Ces frontières apparaissent de façon nette dans le cas des enclaves résidentielles. Elles sont en revanche plus floues dans le monde immatériel de l’Internet. Mais l’existence d’une fracture numérique montre qu’elles ne sont pas moins réelles.

La nouvelle économie des services, basée sur le remplacement de la matière par la fonction, conduit à une transformation en profondeur des règles marchandes. Les stratégies de contrôle des marchés par leurs principaux acteurs s’en trouvent modifier. Le temps devient l’enjeu central de toute activité économique. Dans un monde de croissance de la mobilité des capitaux, des marchandises, des personnes et des informations, la réactivité à très court terme est devenue une vertu cardinale. À l’inverse, la lutte concurrentielle repose sur la stabilisation des relations de l’entreprise avec ses partenaires et ses clients.

La nouvelle économie des services apparaît donc comme une économie de la captation du client. Et à mesure que l’échange incorpore de plus en plus d’immatériel, la solidité des liens tend à remplacer la solidité des biens. »

In Futuribles, février 2010, by François Cusin.

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