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Premières pistes de réformes pour l’école maternelle

Privilégier l’expression orale et une meilleure formation des maîtres : mots clés pour l’éducation. Alain Bentolila, linguiste missionné par Xavier Darcos sur le sujet, regrette que l’école maternelle « ne réduise pas les inégalités sociales du départ. Sa valeur ajoutée est faible ». Selon lui, « 97% des enfants en difficultés dès le plus jeune âge le seront toujours au collège ». Pour y remédier et ne plus voir devenir des maternelles comme des « garderies », il s’apprête à remettre une quinzaine de propositions.

Parallèlement, un rapport de la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) au ministère de l’Education en propose huit.

- progression des enseignements : Alain Bentolila propose d’établie clairement la progression des apprentissages et mettre en place des programmes clairs entre la petite et grande section. Le passage de la grande section de maternelle au CP doit être « négocié » avec plus de douceur, par une meilleure coordination entre instituteurs. La grande section ne doit pas proposer une anticipation de l’apprentissage de la lecture.

- Expression orale : si les enfants n’ont pas assez de compétences pour apprendre à lire, ce n’est pas à cause des méthodes de lecture, mais parce qu’ils ne parlent pas assez bien. Il est beaucoup plus difficile de maîtriser l’expression orale qu’apprendre à lire. Les élèves ne possèdent « pas assez de mots de vocabulaire », assure Bentolila. Il préconise alors des « leçons de mots ». La DGESCO propose également des « groupes de langage ».

- Formation des enseignants : selon Alain Bentolila et la DGESCO, des modules spécifiques de formation pour les enseignants de maternelle devraient être mis en place. Aujourd’hui ils ne bénéficient « au mieux de quinze heures de cours pendant leurs deux années de formation. Et parfois d’aucune ». A. Bentolila estime qu’il ne peut pas traiter de la même façon des enseignants qui vont s’occuper de gamins de 3 ans et ceux qui instruisent des enfants de 10 ans. Trop d’enseignants vont selon lui en maternelle « parce que c’est plus facile qu’en primaire. Ils apprécient aussi le fait d’être peu évalué… »

- La maternelle avant 3 ans : Pour Alain Bentolila, l’entrée en maternelle ne devrait pas avoir lieu avant l’âge de 3 ans révolus. « Avant, il s’agit d’une pure garderie », estime-t-il. « Il ne devrait pas y avoir » une seule moyenne ou grande entreprise sans crèche, les structures communales devraient être « plus nombreuses ». A l’inverse, le rapport de la DGESCO préconise « d’assurer en priorité la scolarisation des moins de 3 ans dans les secteurs situés dans un environnement social défavorisé ».

- Les inspecteurs : Bentolila souhaite le retour des inspecteurs venus de l’école maternelle qui existaient il y a vingt ans. Ils ont été remplacés par les inspecteurs venant du secondaire « qui n’y connaissent rien », affirme-t-il.

Source Le Figaro, décembre 2007

Une réponse de “Premières pistes de réformes pour l’école maternelle

  1. annadelta

    depuis 1989 il y a des objectifs tres précis pour les classes maternelles chaque professeur d’école ne prend pas en compte chaque élève mais fantasme sur c’est difficile les parents bla bla les moyens bla bla et pourtant l’enfant passe du temps il ne devrait plus avoir de problèmes un peu de professionnalisme !!

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