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L’Europe après 2005 et le nouveau traité : Histoire et devenir ou Pourquoi et Comment ?

Selon Alain-Gérard Slama, derrière l’objectif de la paix affirmé par les pères fondateurs de l’Europe se profilait celui de la préservation des libertés démocratiques. Une construction de l’Europe dans la ferveur aurait été préférable. En effet, que chacune de ses grandes étapes soit notée par une consultation référendaire de tous ses citoyens. On aurait préféré, insiste Alain-Gérard Slama, un grand projet mobilisateur aux thèmes défensifs des campagnes électorales du Parlement européen, résumé dans la formule minimaliste de Jacques Delors sur « le coût de la non-Europe ».

Avec le recul d’un demi-siècle, l’empirisme de Jean Monnet et de Robert Schuman, puis d’Adenauer et de De Gaulle était sage, car l’Union européenne reculait, l’on voyait surgir une poussée des extrêmes et un regain des nationalismes. Le meilleur antidote aux tentations totalitaires, c’est l’Europe conçue à Bruxelles pour durer.
Mais à l’intérieur d’un système, malheureusement qui agace, parce qu’il reproduit ‘’la philosophie de l’administration à la française’’. Le thème de l’Europe des régions, prôné par les fédéralistes, a été, pour cette raison, une très mauvaise idée.
Celui-ci a encouragé, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, puis en Belgique, les divisions à base religieuse, ethnique et identitaire que la croissance économique homogène poursuivie depuis le traité de Rome, avec la politique agricole commune, les fonds structurels et la mise en place de l’euro, avait précisément pour but d’éviter.
in Figaro magazine Décembre 2007

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