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De 1995 à 2007, de Jacques Chirac au futur président de la République

Après les trois desseins du règne de Jacques Chirac : 1) Le dialogue : la gouvernance se pensait en trois temps, la pédagogie, la négociation puis le choix politique… (il y eu malheureusement beaucoup de reculs et de nombreuses ratées) 2) Le droit : à l’extérieur, maintien d’une doctrine qui condamne l’unilatéralisme du plus puissant, s’appuyant sur un éventuel nouveau droit international (il y eut beaucoup d’hésitations) à l’intérieur, le droit signifie souvent une défausse du politique sur le pouvoir judiciaire, quand il n’aboutit pas à une capitulation pure et simple devant les revendications des minorités actives. 3) L’environnement : consacré récemment par une charte très contraignante en France et de nombreux discours dans le monde (proches des altermondialistes)

Il faut choisir pour faire gagner la France et les Français : les deux valeurs cardinales sur lesquelles reposent les démocraties développées, la liberté et la croissance. L’une ne va pas sans l’autre. Ce sont elles qui, sacrifiées sur les autels de l’égalité et de la sécurité, sont aujourd’hui les plus menacées.
Il faut changer, pour que le citoyen et la société tout entière, n’attendent pas tout de l’Etat, et qu’ils ne soient pas poussés au nom de la « démocratie participative » à rester un assisté.

S’il faut choisir trois défis, voici ceux du futur président de la République :

1) La réforme de l’éducation passe par la réhabilitation de la langue par l’écrit, et par la transmission au plus grand nombre et à la base, des grandes œuvres de notre culture, bien plus utiles qu’un cours d’instruction civique comme instrument d’intégration.

2) La relance de l’Europe exige une certaine idée des valeurs de liberté qui la rassemble, exacte antithèse des totalitarismes que celle-ci a enfantés au XXème siècle. L’Union vivra que si elle est capable de résister au réveil des passions ethniques et religieuses qui, sous le choc de la mondialisation, parcourent aussi bien les internationales antilibérales que les nations.

3) Le chômage recule avec une lenteur proportionnelle aux ravages qu’il continue d’exercer sur le moral du pays. En augmentant sans fin les dépenses publiques, le traitement social de ce fléau n’a fait que l’entretenir. Il faut désormais s’attaquer à sa cause principale : la lourdeur sans équivalent qui pèse sur les entreprises. (Depuis 2000, la consommation a augmenté en France de 21%, les importations de 41%, et la production seulement de 1%, ce simple constat met en évidence la contradiction entre la vitalité de la société civile et l’anachronisme des pesanteurs fiscales, sociales, administratives qui la freinent.)

6 réponses à “De 1995 à 2007, de Jacques Chirac au futur président de la République

  1. FredH

    Un commentaire plutôt intéressant et en même temps pas si étonnant à propos des repartions des intentions de votes en fonction des classes d’ages.
    Sarkozy donné perdant chez tous les moins de 65 ans!!!!! le 03/05/2007
    L’enquête menée par IFOP pour le JDD et M6 sur les intentions de vote au deuxième tour donne gagnant NicolasSarkozy, avec 52,5% (-1,5%) contre 47,5(+1,5) pour Ségolène Royal, avec 9% d’indécis.
    Le résultat le plus surprenant de cette étude ne tient pas à ce chiffre, mais au détail de la répartition des votes par tranches d’âges.
    En effet Ségolène Royal arrive en tête des intentions de votes dans toutes les classes d’âges situées en dessous de 65 ans.
    Si le candidat de l’UMP parvient tout de même en tête c’est qu’il fait un tabac chez les retraités, avec un score atteignant 75% qui lui permet de combler son retard.
    Ventilation par classe d’âge du vote Royal 18/24 ans 53% 25/34 ans 54% 35/49 ans 56% 50/64 ans 51% 65 ans et plus 25%
    Voila donc une réalité sociologique inattendue.
    C’est le vieillissement de la population qui tire le corps électoral français vers la droite.
    Loin d’être le candidat du travail et des forces vives comme son discours volontariste semble l’affirmer,
    Nicolas Sarkozy serait en fait celui de l’inquiètude et des peurs ressenties par une population vieillissante, devant une modernité qui la bouscule et qu’elle refuse.

  2. martinAxel

    Pourquoi voter Ségolène Royal ? La mondialisation est un fait, le capitalisme est notre système, maîtrisons-le plutôt que de nous laisser contrôler par les lois du marché ! Laissons la liberté indispensable aux entrepreneurs, soyons libéraux mais pas trop ! Tout passe par la modération ! Il est évident qu’une société libérale non maîtrisé donnerait lieu à d’innombrables abus et dérives. L’homme est doué de raison, et je trouve raisonnable de s’attacher à atténuer les inégalités sociales ! Nous sommes la 5ème puissance mondiale ! Nous créons énormément de richesse ! Un grand pays est un pays dans lequel le capitalisme sert le peuple, plutôt que de favoriser une minorité, détentrice du capital, qui de toute façon ne peut espérer s’épanouir à long terme dans un pays rongé par les inégalités. Ce message de social-démocratie, c’est la gauche qui l’incarne le mieux, c’est Ségolène Royal, et jamais je ne pourrai me résoudre à adhérer à une politique qui entend creuser les inégalité en brandissant l’étendard sacré du mérite et de la liberté ! La volonté ne peut pas tout, certaines inégalités sociales ne peuvent être niées ! Alors oui, il faut un Etat fort capable de corriger l’égocentrisme formidable de l’homme !! Soyons solidaires ! Etre libre, c’est aussi savoir prendre ses distances avec le matérialisme exacerbé de notre société. Etre libre, c’est être capable de partager, savoir faire preuve d’humanisme !
    Si vous pensez que demander à un dirigeant d’entreprise qui gagne 60 millions d’euros par an de payer 60 % d’impôt est une preuve d’injustice, alors oui, je suis injuste !
    Si vous pensez que stigmatiser de jeunes immigrés, réprimer durement des mineurs sans la moindre mesure de prévention est une façon d’œuvrer pour la sécurité, alors non, je n’aime pas la sécurité !
    Si vous pensez qu’obliger un chômeur à accepter toute offre d’emploi après un refus même si elle ne correspond pas à ses qualifications est un moyen d’œuvrer pour la liberté, alors non, je n’aime pas la liberté !
    Si voir la pédophilie comme un mal génétique est normal, alors non je ne suis pas normal…
    Votez Ségolène !
    Sarkozy va nous plonger dans un état que les americains cherchent aujourd’hui à quitter : un comble.
    C’est un Bushiste, et les français sont aveugles (plus de securité, moins d’impots, ça rappelle personne ?)
    c’est une honte, demain nous aurons un président qui pense qu’on naît violent, pédophile, ou performant. Un candidat qui place la competition entre les hommes au centre de tout.
    C’est une honte, et c’est dans ce genre de moments, quand je vois que la majorité du peuple le soutient, que mon identité de français me degoute.

  3. gramophone

    La formule pour obtenir de la croissance est tout simple:

    Taux horaire le plus bas possible, il est connu que le SMIG aux USA et UK ne dépasse pas les 4 euros. La France ouvrière doit s’aligner alors.

    La protection sociale, la santé brocardé, l’Allemagne vienne de sortir du déficit en matière de protection sociale, la France ouvrière doit supporter encore plus le poids de la santé.

    Puis finalement, la sécurité de très prêt lié avec l’immigration, bien sur c’est les immigrants avec des emplois précaires, qui sont les premiers touches par le chômage, qui sont par la suite stigmatisés; dans une société de misère croissante, automatiquement, partie des citoyens succombent à la tentation de la délinquance, automatiquement il faut redoubler les institution dans le domaine de la justice, les forces de l’ordre, dans une spirale qui fait basculer une grande partie du budget vers la protection des biens et des personnalités plus que la protection de la société globale.

    La déréglementation du code du travail et diverses conventions collectives, la précarisation de l’emploi est un pas incontournable pour favoriser l’amélioration des bénéfices financiers.

    Tenez-compte d’un détail, des représentants du patronat ont pris place dans les plateaux de télévision! Pour quoi les représentants des syndicats n’y étaient pas?

    Rendez-vous dans cinq ans pour voir si je me trompe, si ce n’est pas avant.

    Tiens, bizarre non! Je ne pas vu des leaders syndicaux dans les plateaux de télévision, c’est pas un drôle de signe?

    Par contre les leaders des PMU des entreprises innovantes étaient eux présents et sauriens, c’est pas des messages subliminaux; messieurs dames, c’est pas de la démagogie non! Jamais! C’est la droite.

    Les pays du tiers monde appliquent les directives du FMI de la OMC, attention à leur budget de défense qui se limite la lutte contre les groupes extrémistes, et la protection des biens de l’élite, pour certains d’entre eux le montant du budget de la défense monte à 45 %, phénomène qui pénalisé toute autre tentative de politique d’équilibre sociale, nous irons vers cela!

  4. Dr Chabal

    FredH, gramophone, martinAxel, merci de votre visite et de vos commentaires. Entre approximations, raccourcis et simplisme il est toute fois difficile de vous suivre. La droite toujours petit chien des grands financiers ? L’économie c’est sale ? Les profits c’est juste pour les poches des grands patrons ? Le FMI est-il de droite ? Peut-on être de droite et être contre le fonctionnement des organisations internationales ? A droite c’est que des vieux ? Dans l’article « de 1995 à 2007″ on voit ce qui n’a pas marché. Le progrès est-il uniquement de gauche ? Le débat est ouvert, chers internautes du blog politique, tous à vos claviers et à vos lectures !

  5. Tétard

    Je ne suis pas d’accord avec vous sur l’éducation cher Dr Chabal
    Bien sûr il faut une reforme, ce n’est pas sur ce point que je discute. Mais est il raisonnable de fermer la voie à l’insctruction civique en réhabillitant les "grandes oeuvres" moralisatrices ? les deux ne sont pas incompatibles!
    l’instruction civique en elle même est indispensable : l’aspect théorique du pays, ses lois, ses institutions etc,etc…
    Puis ont peut se baser sur les dicours des grands auteurs, comme c’est déjà le cas : Montesquieu pour la séparartion des pouvoirs, Lamartine qui a écrit sur les Canuts, Montaigne, Voltaire, Zola, Rousseau…on étudie déjà les grandes oeuvres.
    Je ne pense pas que travailler les grandes oeuvres à outrance soit bon, comme le serait un bourage de crâne.
    Après, c’est à chacun d’avoir la volonté de lire du Sartre ou du Yourcenar, d’écouter du le Te Deum de Charpentier ou de ne pas le faire.
    Je ne remet pas en cause votre vision de l’éducation très chère, je me doute que je suis parti d’une réplique dont le seul était d’être assassine.
    Ce com est un appel de phares pour plus d’éclairage..

  6. Dr Chabal

    Merci de votre réflexion cher Tétard. La phrase sur l’éducation peut en effet paraître un peu lapidaire : il ne s’agit pas de dénier l’utilité de l’instruction civique qui a été dangereusement délaissée cette dernière décennie. Je vous rejoins totalement : l’instruction civique est indispensable à la formation des citoyens que seront nos bambins. Oui c’est un pilier crucial de l’apprentissage républicain. Elle est connaissance des institutions, apprentissage des codes et des procédures : nécessaire à la compréhension du système dans lequel on vit. La phrase de l’article voulait souligner que la langue et la littérature véhiculent quelquechose de plus essentiel : notre identité profonde. Les grands textes et les grands hommes sont si divers et si vastes qu’ils ne seront jamais, selon moi, source de bourrage de crâne. Je pense également que l’esprit critique s’acquiert à force de lectures et de travail sur les textes qui ont fait notre histoire et notre pays. La culture nous imprègne et nous lie à un héritage commun. La culture évolue et demeure à la fois. Elle est la source d’universalité et d’identité. Elle crée du lien social, et c’est elle qui nous lie les uns aux autres. Les institutions se réforment, la culture se sédimente.

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