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6 – Livre du mois

Le blog vous présente une sélection de livre. Vous aimez le blog ? Vous aimerez surement les livres proposés, n’hésitez pas a laisser vos commentaires…

La société immédiate

La première révolution de la communication c’est en 1456 qu’elle a lieu quand Gutenberg invente l’imprimerie. Cela a permis à l’expression écrite de sortir de la confidentialité. La seconde révolution, c’est celle que nous vivons en ce moment celle du tout-numérique. De la télévision à la radio, du téléphone à Internet, non seulement les moyens de communication ont explosé quantitativement, mais ils semblent avoir connu une mutation qualitative.

Le relativisme

Il est salutaire parfois de revenir à la définition des choses surtout en ces temps d’approximations orthographiques, syntaxiques, historiques et philosophiques. Le relativisme est devenu depuis l’annonce de la « mort de Dieu », la philosophie dominante en Occident. Il apparaît donc important d’en repréciser les contours.

La dictature de la régression

Auteurs d’ouvrages magistraux sur la Pologne opprimée où elle est née, Alexandra Viatteau tourne aujourd’hui son regard expérimenté vers un autre pays en crise, la France… Elle y discerne l’émergence d’une société infantile qui étouffe les potentialités humaines positives.

L’avenir de l’eau / l’avenir et l’eau

Nous sommes heureux de vous faire partager le message envoyé par Julia Roubaud, collaboratrice d’Erik Orsenna, à l’occasion de la sortie de son dernier livre « l’avenir de l’eau.

Un avant goût avec la quatrième de couve et quelques passages : 4ème de couverture L’avenir de l’eau – Petit précis de la mondialisation II d’Erik Orsenna :


« Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d’eau ? Assez d’eau pour boire ? Assez d’eau pour faire pousser les plantes ? Assez d’eau pour éviter qu’à toutes les raisons de faire la guerre s’ajoute celle du manque d’eau ?

Dans l’espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (fleuve Jaune). De l’Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l’Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations…

J’ai rencontré des scientifiques , des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui mesurent sur tous les toits du monde la fonte des glacier. J’ai passé du temps avec les médecins de Calcutta qui luttent contre le choléra. J’ai écouté d’innombrables leçons, dont celle du scarabée de Namibie et celle du kangourou. Quelles sont leurs techniques pour survivre en plein cœur du désert ?

Peu à peu, j’ai fait plus ample connaissance avec notre planète. J’ai vu s’aggraver partout les inégalités, notamment climatiques. Mais j’ai vu aussi la réussite du pragmatisme, de belles coopérations entre administrations et entreprises privées. J’ai vu des illusions et des férocités à l’œuvre.

De retour de voyage, voici maintenant le moment de raconter.

Un habitant de la planète sur six continue de n’avoir pas accès à l’eau.

Un sur deux vit sans système d’évacuation.

Pourquoi ? »



Quelques mots sur l’auteur :


Après des études de philosophie et de sciences politiques, Erik Arnoult, dit Orsenna, enseigne l’économie à l’Ecole normale supérieure. Il entame par la suite des activités administratives et devient conseiller ministériel puis conseiller culturel auprès du président François Mitterrand de 1981 à 1984, expérience relatée dans ‘Grand amour’ en 1993. En décembre 1985, il entre au Conseil d’Etat et exerce les fonctions de maître des requêtes. Parallèlement à ses activités, il est l’auteur de sept romans et obtient le prix Roger Nimier en 1978 pour ‘La Vie comme Lausanne’ ainsi que le prix Goncourt 1988 pour ‘L’ Exposition coloniale’. Il est élu à l’Académie française le 28 mai 1998. Il est aujourd’hui vice-président de la société Cytale, dédiée au livre électronique. En octobre 2003, il participe au 16e festival du Livre de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes, pour la présentation de son ouvrage, ‘Madame Bâ’. L’année suivante, il publie ‘Les Chevaliers du subjonctif ‘, <http://www.evene.fr/tout/cette> ‘Portrait du Gulf Stream’ en 2005 et ‘Voyage au pays du coton’ en 2006. En 2007, Erik Orsenna reçoit le prix du Livre d’économie pour ‘Voyage au pays du coton’ et publie ‘La Révolte des accents’, un roman sur la disparition des accents dans la langue française. Ecrivain prolifique, l’académicien signe l’année suivante ‘La Chanson de Charles Quint’, l’histoire de deux frères qui comparent leurs deux visions de l’amour. Avec une carrière longue et saluée, Erik Orsenna est sans conteste l’un des écrivains français les plus importants du XXe siècle.

L’homme, le bien, le mal

Le désarroi et l’angoisse qu’éprouve aujourd’hui l’humanité après la « mort de Dieu » imposent, semble-t-il, de repenser l’ensemble des cadres qui structuraient la pensée, jusqu’à la réception du faire-part de décès. Axel Khan, biologiste et généticien, s’y emploie en dialoguant avec le philosophe Christian Godin autour de la question morale et, plus particulièrement, des nouveaux enjeux posés par « la sexualité, la libre disposition de son corps, la pornographie, la prostitution, la procréation, la génétique, la fin de vie et l’euthanasie », mais également l’eugénisme ou la distinction entre animalité et humanité. Si c’est en scientifique et en partisan d’une « morale sans transcendance » et « laïque » qu’il les aborde, il n’en reste pas moins que les références inattendues à Saint Thomas d’Aquin ou la grande prudence (presqu’au sens théologal) qu’il montre s’agissante de l’avortement, du suicide, des « sophismes du progrès » ou de la « guimauve droits-de-l’hommiste », témoignent de la difficulté qu’il y a à construire une norme universelle à partir des seuls principes humains.

Le nouveau XXIème siècle

Depuis la chute du mur de Berlin, la cause semblait entendue : le 21ème siècle serait américain. Les Etats-Unis n’avaient-ils pas perdu leur principal adversaire ? Leur modèle n’avait-il pas définitivement gagné la partie ? Et bien non, répond Jacques Saphir, économiste et directeur d’études à l’EHESS. L’équilibre du monde est une chose curieuse et complexe. Et si le nouveau 21ème siècle ne commençait pas le 11 septembre 2001, mais en 1998 à l’occasion de la première crise financière internationale ? Le 21ème siècle celui du rêve de la « fin de l’histoire » et du triomphe de la puissance américaine aurait avorté autour des années 1998 et 2003, la guerre en Irak marquant le dernier acter de la puissance impériale en déclin.

François de Closets en colère…

… contre les élites

Le livre de François de Closets retrace notre époque méticuleusement et efficacement : du nucléaire à l’euthanasie en passant par les finances publiques, la sécurité routière, les OGM ou les déjections canines. Le point commun de ce événements ? Le comportement de nos élites françaises qui, selon lui, décident sans le peuple voire contre lui… Et encore quand elles décident ! Que ce soit la rémunération des patrons, la question de leur responsabilité soulevée par le scandale de la Société Générale ou encore le procès de l’hormone de croissance, tout met en accusation une élite technocratique et mandarinale trop sure d’elle et peu préoccupée du sort des victimes, de F. de Closets montre preuve à l’appui que l’actualité, ces temps-ci, rattrape à grandes enjambées ses thèses charpentées…

L’homme, le monde et la production.

L’homme est devenu une force géologique majeure. Il a cherché pendant des siècles à prendre la place de Dieu, pour modifier la nature et s’en afranchir. C’est chose faite. Pour Hervé Junin, président d’Eurogroup, un cabinet de veille stratégique, il doit désormais affronter les conséquences de ses actes et assumer ses responsabilités : après « un siècle de liquidation forcenée des biens naturels », il n’est plus question d’exploiter et de prélever, ni même de revenir à la nature, il faut inventer et produire le milieu propice à la vie humaine.