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Le temps de la défiance

«… La multiplication des « affaires » et les dissimulations de corruption ; le procès DSK et le procès Chirac, les discours de nos politiques toujours indignés devant les bassesses des autres et toujours vantant leur propre probité d’incorruptibles, donne une image de déloyauté.
Lors de ce prochain scrutin, la sanction va s’abattre sur les comportements des élus autant que sur leur morale. A l’indignation s’associe une lassitude accablée. Un phénomène assez nouveau est en train de voir le jour. Le citoyen n’admire plus le grand homme (la France est monarchique de caractère et de tradition) mais le discrédite totalement.
Ce citoyen ne le trouve plus crédible par l’art de ses mensonges, par les promesses qu’il ne tient jamais, etc… Comment confier notre destin à quelqu’un qui a appris à nous parler avec des maîtres de l’apparence et considère chacune de ses répliques comme une victoire sportive et non comme une vérité ? Comment pourrions-nous confier les rênes de l’Etat à ceux auxquels nous ne pourrions confier notre budget personnel ?
Ce constat de défiance généralisé suscite l’inquiétude. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à renoncer à voter, convaincus qu’ils expriment ainsi leur refus du comportement gouvernant, alors qu’ils témoignent plus d’un déni des institutions : le citoyen qui ne vote pas se met aussitôt en situation de dictature.
Ce n’est pas que le pays ne possède pas d’individus capables et responsables, mais la route du pouvoir les rend fous, à la fois puérils et dangereux, incapables d’entretenir avec la vérité des rapports d’adultes.
Exercer le pouvoir est grisant, seulement le citoyen attend le contraire. La grande histoire a vu ainsi les démocraties s’effondrer. La petite histoire ferait bien d’y penser… »

By Chantal DELSOL in « Le Figaro » du 13 Mars 2012

Le blog : Les élus locaux, en pleine responsabilité quotidienne, connaissent la réalité des problèmes et des demandes…Le pragmatisme guide la plupart du temps les réflexions, voire les solutions.
La différence avec les élus nationaux : le manque de proximité immédiate et le politiquement correct du parisianisme, type « bobo »….

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