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LA REFLATION PAR LE TRAVAIL, L’EPARGNE ET LA MONNAIE… Les ingrédients de Nicolas BAVEREZ

«… Fin de la monnaie unique dans sa version Maastrichienne avec une monnaie fédérale sans convergence économique, sans intégration budgétaire et sans solidarité financière.
Fin de trente années de croissance à crédit tirée par une consommation financée par la dette publique.
La sortie de l’euro se traduirait par une chute de la richesse nationale estimée entre 6% et 20% du PIB.
Le protectionnisme couperait nos entreprises de la composante la plus dynamique de la demande mondiale et déstabiliserait 25% des emplois.
La TVA sociale saperait la consommation tout en faisant exploser l’économie parallèle.
Les embauches de fonctionnaires et la multiplication des emplois subventionnés accroitraient déficit et dette publics, tout en déstabilisant les entreprises et le marché du travail.
Le déclin de la France n’est ni dû à la mondialisation de l’Europe, ni à l’Allemagne mais à un modèle économique et social insoutenable.
Le redressement de la compétitivité, le désendettement par la baisse des dépenses publiques, la lutte contre le chômage structurel : il l’y a pas d’autres solutions.
Les deux pseudos-plans de rigueur de fin 2011 ne permettront pas de tenir les objectifs de réduction des déficits de 2012 et nos engagements européens compte tenu de la chute de la croissance et de la compétitivité. La France devra trancher entre la spirale déflationniste à la Grecque ou un stratégie de reflation.
La solution reflationniste consiste à augmenter la durée hebdomadaire du travail de 35 heures à 38 heures en annulant quelques 22 milliards de concours publics versés aux entreprises à titre de compensation. Il est donc vital de cesser de dissuader l’épargne par une fiscalité confiscatoire et à l’inverse de rétablir une dette perpétuelle qui pourrait être portée par un deuxième livret A.
La France ne peut se redresser seule sans l’Europe. le sommet européen du 09 Décembre 2011 a marqué un progrès en complétant l’union monétaire par une union budgétaire et en confiant la gestion des mécanismes de stabilité à la BCE.
Mais ceci est loin d’avoir apporté une réponse définitive à la crise de l’euro. Aujourd’hui, la question centrale du financement des dettes publiques de la zone euro et des taux d’intérêts insoutenables qu’elles supportent, demeurent sans réponse.
La France a effectué un tournant en donnant la priorité au rétablissement des ses finances publiques avec des sanctions en cas de dérapage et « une règle d’or ».
Il lui reste à en tirer les conséquences en terme de modèle économique et social, en conjuguant rigueur et reflation…. »

By Nicolas Baverez in « Le Point » du 15 Décembre 2011

Le blog : Simple et clair, comme tout ce qu’il écrit, Nicolas BAVEREZ, après avoir instruit le dossier de la crise, en avoir décortiqué jusqu’à la plus petite des étiologies, peut se permettre de donner quelques leçons de perspectives, puis d’applications réelles, seules capables de nous aider à sortit de cette société de crise structurelle…

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