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Regard sur la crise, certes mondiale, mais pourquoi frappe-t-elle plus les pays occidentaux ? (1/2)

« Après le 10e anniversaire des attentas du 11 septembre, il est bon de remarquer que cet évènement, certes important, ne marque pas une rupture stratégique. Il y a un fossé entre le choc émotionnel – extraordinaire – de l’évènement et son impact – limité – sur l’ordre mondial. Les Etats-Unis ont été cruellement frappés mais en rien affaiblis. Les rapports de force entre les grandes puissances ont évolué depuis 10 ans, mais ce n’est pas à cause du 11 septembre.
La dernière rupture historique est la fin du monde bipolaire symbolisée par la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Il mettait fin à une période ouverte après la Seconde Guerre mondiale. Le monde est en recomposition. Il n’est pas encore totalement multipolaire. Il n’y a pas aujourd’hui encore d’équivalent à la puissance américaine, inégalée. Mais la première puissance mondiale n’est pas libre de faire ce qu’elle veut. Il n’est pas non plus unipolaire car les Etats-Unis ne peuvent pas à eux seuls fixer l’agenda et les règles internationales d’un monde globalisé.
Une évolution structurelle sur le long terme bouleverse certes l’ordre international, mais ne met pas fin à une période historique de 50 ans, mais de cinq siècles, il est donc bien plus fondamental. Nous assistons, selon une tendance qui se poursuit sur le moyen et long terme, à la fin du monopole de la puissance dont le monde occidental disposait.
Celui-ci avait démarré avec les grandes découvertes – en fait les grandes conquêtes – à la fin du XVe siècle. Depuis, l’Europe puis les Etats-Unis après 1945, avaient dominé le monde. Le déclin de l’Occident est relatif, il n’est pas absolu. Il est dû à l’émergence de nouvelles puissances qui s’affirment économiquement et stratégiquement. En 1980, l’ensemble des pays de l’OCDE représentait 62,4% du PIB mondial. Cette part s’est réduite à 51% en 2010 et, selon les estimations, devraient représenter 43% en 2030.
Il faut dire également que les pays émergents ne peuvent être réduits aux seuls BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ou même BRICS (comprenant l’Amérique du Sud). Il y en a fait une soixantaine de pays émergents dans le monde comprenant notamment l’Argentine, l’Indonésie, le Mexique, la Malaisie, la Turquie, le Vietnam, le Ghana etc. De l’autre côté, il y a une cinquantaine « d’états faillis », qui n’ont plus les moyens de la souveraineté et qui sont autant de trappes de misère et d’instabilité (Somalie, Haïti, République démocratique du Congo, etc.). …/…

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