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Pour en finir avec la violence à l’école : une piste ?

« …Les enseignants subissent eux-mêmes des pressions hiérarchiques visant à leur faire accepter et tolérer des incivilités répétées, insolences, insultes et autres menaces. Ils sont tenus de ne pas exclure d’élèves de leur classe, de « gérer » des situations, souvent inextricables, par des méthodes pédagogues. Le vocable « répression » est même tabou, honni et banni du registre scolaire. C’est la pédagogie qui est censée éradiquer les comportements violents et trop de profs sont jugés fautifs par certains chefs d’établissement qui préfère étouffer les incivilités et accuser les enseignants d’incompétences pédagogiques plutôt que de prendre acte de la gravité des incivilités et d’appliquer les sanctions adéquates. Mais il faut reconnaître que trop de professeur se font, souvent malgré eux, les complices de ce laxisme. Ils excusent fréquemment les actes répréhensibles de leurs élèves et mettent les égarements de ces « jeunes » sur le compte d’une fragilité psychologique et sociale. Les enseignants réclament toujours plus de moyens mais ne se mobilisent guère pour rétablir leur autorité et réclamer l’ordre et la discipline au sein de leur salle de classe. Or, ce n’est pas en embauchant quelques jeunes surveillants, à peine plus âgés que les élèves et souvent issus du même quartier qu’eux, que les violences scolaires se verront endiguées. Aux parents alors de faire preuve de responsabilité à l’égard de leur enfant soumis à l’obligation scolaire et exclu définitivement d’un établissement pour cause d’insolence, de menaces ou d’agressions. L’élève « perturbateur » pourra suivre sa scolarité, certes, mais à domicile cette fois, sans nuire au plus grand nombre. Les caciques de l’Education nationale n’ont donc nul besoin de se torturer éternellement l’esprit pour éradiquer la violence scolaire. Il leur suffit d’appliquer cette mesure pleine de bon sens qu’a voulue Jules Ferry deux siècles plus tôt et toujours d’actualité. Envisager donc l’école à distance ou l’e-école comme réponse aux violences scolaires ? Pourquoi pas…Cette mesure semble parfaitement envisageable et on ne peut plus simple à appliquer… »

by Véronique Bouzou, in Le Figaro, 19 février 2010

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