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Haro sur le libéralisme ? explications…

« …Aujourd’hui, on ne peut plus ouvrir un livre, plus un journal, plus une revue, sans que l’idée libérale soit rendue responsable de la crise. Même ceux qui reconnaissent que la crise de 2009 n’a rien à voir avec son précédent de 1929, retombent dans les mêmes préjugés antilibéraux, qui ont conduit les démocraties d’avant-guerre à un renouveau désastreux du dirigisme et du protectionnisme. Les Etats-Unis, heureusement, tiennent bon. Mais l’Europe, en éternelle haine de soi, s’acharne à renier les valeurs qui ont fondé sa liberté et construit sa prospérité. On admire l’ardeur avec laquelle ses dirigeants sont partis en croisade, dans l’illusion de convaincre le président Obama de se doter d’un arsenal de normes incompatibles avec la culture d’un peuple qui a gardé foi dans sin avenir. Fait-on référence au libéralisme économique ou au libéralisme politique ? Et si l’on ne vise que le premier, comment ne voit-on pas le long travail de sape qui, depuis vingt ans, les remet en question l’un et l’autre ? La majorité, qui y reconnaît l’ajustement rationnel d’intérêts bien compris, impliquant le plus souvent des régulations. En fait, le libéralisme, éloigné de tout esprit de système, n’a cessé de rechercher un équilibre entre deux principes : l’autonomie de l’individu et l’universalité de la raison. Cette tension lui a valu la double accusation d’être, sur le plan économique, l’expression égoïste des intérêts particuliers et, sur le terrain politique, que le vecteur d’un impérialisme conquérant. L’histoire des libéraux met clairement en évidence deux sensibilités, la première se méfiant surtout de l’Etat et la seconde, de l’individu… »

by Alain-Gérard Slama, in Le Figaro magazine, 26 septembre 2009

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