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Des marxistes sur les pas de Saint Paul.

Plusieurs penseurs d’extrême gauche, dont le slovène Slavoj Zizek, en quête de références universelles, en viennent à s’inspirer du christianisme. Une démarche paradoxale.

Un passionnant ouvrage de Slavoj Zizek, « fragile absolu », réactualise aujourd’hui cette relation. Psychanalyste et philosophe, ce Slovène ne se lasse pas de convoquer l’histoire juive et la théologie chrétienne pour battre en brèche le relativisme contemporain. Dans un court essai, il oppose au « global » du cosmos païen, où le bien consiste en un équilibre de principe, l’univsersalisme du christianisme, qui introduit dans cet ordre répétitif « un principe, qui lui est totalement étranger, selon lequel chaque individu a un accès direct à l’universalité ».

L’Amour de Dieu commande de « haïr » sa communauté, car, écrit Zizek, « seul un manque, un être vulnérable est capable d’amour : le mystère dernier de l’amour est donc que l’incomplétude, en un sens, est supérieur à la complétude ».

Ce que montrent à leur corps défendant Agamben, Badiou, Zizek, en définitive, c’est que la seule résistance à l’ordre global, c’est l’agapè rendue possible par la vie et la mort du Christ, et formalisée par Saint Paul. Un paradoxe ? Une expression populaire dit que « le diable porte pierre ».

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