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Pourquoi tant de haine pour la famille ?

modèle de base de la société : pour exemple l’éditorial du Monde du 6 octobre 2007…sans commentaire

« Haine des autres, haine de soi En adoptant aux petites heures de vendredi le projet de loi Hortefeux sur la maîtrise de l’immigration, et en particulier l’amendement revu et corrigé, mais finalement maintenu dans son principe, du recours aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial, les sénateurs, après les députés, ont fini d’esquisser le visage le plus inquiétant de la France. S’il advenait que le texte soit maintenu au sortir de la commission mixte paritaire prévue le 16 octobre, alors il faudra acter que notre pays a fait litière de son histoire et de sa géographie au détriment des étrangers.

Admettre que la famille ne vaut que par le lien biologique établi entre ses membres, considérer que seul le sang donne sens et sa validation à la stricte parenté entre une mère et ses enfants, c’est nier la différence des autres. C’est nier l’existence de cultures singulières ou fermer les yeux sur les drames de contrées à fléaux qui font qu’un enfant peut ne pas être élevé par sa mère. Que des demi-frères ou demi-sœurs peuvent être des fils et des filles à part entière dans le cœur d’une femme qui ne les a pas enfantés.

Il n’est que de lire les réactions blessées de nombre responsables africains pour mesurer combien cette tentative dommageable de tri dans les familles, outre la suspicion de fraude a priori qu’elle suggère, risque de couper la France de ses meilleurs amis. Réserver aux étrangers, la traque de l’enfant illégitime n’est pas seulement contraire au droit fixé par la loi bioéthique, qui limite la recherche de la signature génétique à des fins médicales ou judiciaires.

Il y a de la haine dans cette course à l’ADN, de la haine dans les autres, de la haine de soi. On ne se respecte pas quand on manque ainsi d’humanité. A gauche, mais aussi à droite, des voix s’élèvent contre cet amendement, se mêlant aux voix des Eglises et du Conseil national d’éthique. On aimerait que la représentation nationale les entende.
Sauf à miser sur le Conseil constitutionnel pour préserver notre législation de repoussantes dérives. »

Le Monde Week-end, 6 octobre 2007,

Editorial de Eric Fottorino

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