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L’armée libanaise a mis fin à la révolte islamiste (II)

Proche-Orient : La victoire du chef d’état-major chrétien Michel Sleimane sur les djihadistes du camp de Nahr al-Bared pourrait avoir des conséquences politiques. Ce n’est peut-être pas la fin des djihadistes libanais, mais c’est sûrement la fin d’un épisode. Et une victoire grosse de conséquences politiques pour l’armée libanaise, qui annonce hier la chute du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, après trois mois de combats avec les combattants du Fatah al-Islam. « La majeure partie des terroristes a été tuée aujourd’hui et les autres ont été capturés. Quelques-uns se sont peut-être échappés, mais l’armée les pourchasse. », a déclaré un porte-parole militaire. Le chef des insurgés, le Palestinien Chaker al-Abssi, aurait néanmoins réussi à s’échapper, selon l’armée. Ces militants appartenaient à un ensemble composite de Palestiniens radicalisés, de Libanais, et de lusieurs autres nationalités dont de nombreux Saoudiens. Beaucoup d’entre eux arrivés d’Irak. Nahr al-Bared, comme d’autres camps, avaient alors « perdu sa centralité palestinienne », selon l’expression du chercheur français Bernard Rougier, pour devenir une « reproduction en miniature » du monde complexe des groupes extrémistes arabes.

Commencé après un braquage de banque et un affrontement bâclé avec les FSI, les Forces de Sécurité Intérieures (police), la guerre est devenue l’affaire de l’armée. Sa victoire d’hier a effacé les craintes d’éclatement des unités sur les bases confessionnelles. Les bombardements n’ont provoqué ni le refus d’agir des militaires sunnites, ni les dissensions redoutées entre soldats sunnites et chiites.

Le chef d’état-major, le général Michel Sleimane, un chrétien, en sort renforcé. L’armée fait figure de seule institution nationale tenant debout dans le chaos actuel. Coïncidence, la victoire de Nahr al-Bared arrive deux jours après l’annonce d’un déblocage possible du bras de fer entre la majorité et l’opposition.

Nabih Berri, le président chiite du parlement, a déclaré vendredi soir que l’opposition, composée principalement des chiites du Hezbollah et d’Amal et du Mouvement patriotique du général chrétien Michel Aoun, abandonnait la revendication d’un gouvernement d’union nationale avant l’élection présidentielle prévue à partir du 25 septembre. Une condition : « que tous les partis se mettent d’accord sur un président consensus ». Pierre PRIER (avec AFP) Le Figaro, Lundi 3 septembre 2007

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