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La concurrence et l’innovation au service de tous

C’est la voie royale selon l’O.C.D.E. Celle des salariés bien plus d’ailleurs encore que celle des capitalistes.

L’OCDE a présenté en février 2007 son étude sur les formes structurelles dans les 30 pays développés, membres du Club, intitulé : objectif, croissance.

L’OCDE se défend une nouvelle fois de promouvoir un modèle de société libérale.

Jean-Philippe COTIS, son économiste en chef, renvoie dos à dos les Etats-Unis libéral d’une part, et l’Europe du Nord, sociale démocrate de l’autre.

Ces pays idéologiquement aux antipodes, obtiennent ex aequo, des meilleurs résultats dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la richesse créée (le PIB par habitant), de la population ayant un emploi, ou de l’adoption des nouvelles technologies, gage de productivité.

La voie royale selon l’OCDE pour la prospérité, c’est donc la concurrence : « la concurrence, rappelle l’OCDE, tend à réduire les profits et favorise les salaires, comme aimait à le déclarer le prix Nobel d’économie 1982, Georges STIGLER, pour qui le capitalisme est le pire ennemi de l’économie de marché, car sa tendance naturelle est d’être à la recherche d’un monopole … »

Sur le marché du travail, la libéralisation synonyme de concurrence, est considéré comme le meilleur moyen de retrouver le plein emploi est d’en finir avec la fracture emploi inclus et exclus.

Concernant la France, Jean-Philippe COTIS a renouvelé ses critiques faites il y a 2 ans : « La France a une mauvaise doctrine d’emploi pour la main d’œuvre peu qualifiée. Les trois instruments que sont le salaire minimum, les abaissements de charge et la prime pour l’emploi, ont été utilisés pour augmenter le pouvoir d’achat et non pour créer des emplois ». Le résultat est que notre Pays a « les coûts de main d’œuvre peu qualifiée les plus élevés du monde » et les taux de chômage très importants, en particulier pour les jeunes.

De 2002 à 2005, la France est le seul pays dont le salaire minimum (SMIC) ait augmenté relativement à l’ensemble des autres salaires : il représentait 61 % du salaire médiant ( le niveau de revenu qui sépare la population en 2 parties égales) en 2002 et 65 % en 2005, record absolu des pays de l’OCDE.

« Pourquoi, en définitive les bonnes pratiques de politique économique ne s’étendent-elles toujours au pays qui en aurait le plus besoin ? » s’interroge l’étude pour délivrer une sorte « d’économie politique de la réforme, dont les coûts sont toujours visibles, immédiats et circonscrits, alors que les avantages sont progressifs, diffus et globaux ».

Toute la difficulté de l’exercice est là. Ce qui implique bien sûr « de dédommager les perdants » préalable indispensable avant d’expliquer que le changement sert l’intérêt général.

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