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Le mythe de la génération sacrifiée

ou … une autre lecture de la dette… la solidarité intergénérationnelle… C’est un sociologue venu de la gauche, Jean-Pierre Le Goff, qui, dans une forte analyse de la crise du CPE, remet en cause le mythe de la génération sacrifiée. Quand une génération a bénéficié d’une ascension sociale aussi forte que celles des « papy-boomers », il est normal que la suivante ait, en proportion, plus de difficulté à franchir un autre échelon. Ni la crise du CPE ni même celles des banlieues n’ont été des protestations de la misère. Quant à la dette, on ne peut raisonner sur le poids de sa charge en méconnaissant le fait que les enfants ont vécu plus longtemps chez leurs parents, que la durée de la vie s’allonge, que la croissance n’est pas un droit et que l’Etat-providence a un coût.

Bref, si les adultes ont un tort vis-à-vis de leurs cadets, c’est de continuer, en exagérant à leur dépens la charge du passif, d’entretenir ces derniers dans une adolescence prolongée.

Si le discours de la génération sacrifiée se banalise, c’est parce que la relation parents-enfants est le seul lien social qui oblige encore. Le seul motif qui puisse encore inciter les citoyens à servir l’intérêt général est le souci de leur progéniture.

On ne saurait mieux dire que le principal problème de notre pays n’est pas la dette, mais l’atomisation d’une société qui a besoin de renouer avec ses repères républicains pour retrouver, à l’intérieur de chaque génération, le sens des solidarités nécessaires.
Merci monsieur Le Goff de ces vérités toujours bonnes à entendre.

Une réponse de “Le mythe de la génération sacrifiée

  1. nicole

    Je ne comprends pas qu’il y ai encore des différences danss les retraites entre privés et privilégiés.
    L nui du 4 Aout 1789, il y a eu l’abolition des privilèges. alors !!!

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