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LA MEDITERRANEE, NOTRE HORIZON

POUR UNE UNION MEDITERRANEENNE

La Méditerranée fut le berceau de notre civilisation. A l’heure des pressions migratoires, des défis énergétiques, écologiques et sécuritaires, elle est toujours au centre de notre univers. Et pourtant elle n’est toujours pas un espace de solidarité et de coopération, tant sont profonds les clivages entre les deux rives et nombreux les conflits irréductibles qui s’égrènent en sont pourtour, l’idée est certes ambitieuse elle est cependant à la hauteur des défis multiples qui se présentent à nos portes et peut espérer reproduire plus au sud, les progrès accomplis en une génération dans l’intégration de notre continent.

Il faudra bien sûr rompre avec l’approche trop souvent bilatérale de nos relations avec les pays du Maghreb. L’euro-méditerranéen ne saurait se construire sans une Europe forte et déterminée. Le bassin méditerranéen concentre toutes les grandes fractures planétaires. L’accélération de la mondialisation et la recomposition des équilibres géoéconomique internationaux, induites pour une part par le décollage de l’Asie, révèle et aggrave la divergence des 2 rives de la Méditerranée. Et cet espace, miné par les peurs et les passions, paraît s’enfoncer dans les conflits ou se murer dans le repli.

Ces économies, ces sociétés et ces politiques qui s’y développent participent pourtant à la globalisation des échanges, à la circulation des idées et aux jeux diplomatiques internationaux. Mais les acteurs méditerranéens demeurent le plus souvent des spectateurs désorientés et fragilisés d’un mouvement qu’ils subissent, alors qu’ils furent la force motrice de plusieurs des mondialisations du passé.

Une autre observation importante concerne la fracture territoriale qui s’étendrait au sein de chacun des pays de la rive sud. Un clivage s’aggrave dangereusement entre les zones urbaines littorales et les espaces ruraux intérieurs. Tout ce passe comme si le sud de la Méditerranée n’avait plus besoin de ces arrières pays pour se développer, le salut étant supposé dépendre des échanges et de leurs images extérieures.

Si les villes côtières sont propulsées sur l’avenir, les territoires ruraux sont refoulés dans un arrière monde qui n’intéressent plus personne.

Ce contexte doublement critique ne favorise pas seulement l’aggravation des inégalités, il fait le lit de la radicalisation des opinions publiques et de l’affaissement des projets de coopération.

La dislocation de nos mises en commun pour la Méditerranée entraine dans son sillage l’affaiblissement du projet européen lui-même et l’amenuisement de la capacité de l’Europe de jouer sa partie dans un monde multipolaire. Ce scénario coopératif doit impérativement s’articuler autour d’une politique commune dans les 7 domaines stratégiques que sont la formation-recherche, l’entrepreneuriat privé, le tourisme, l’agriculture, la santé, l’environnement et les infrastructures. Il s’agit de mettre en place un grand marché unique, associé à un espace politique commun qui implique une logique de repopulation unilatérale.

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