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Comment réformer, selon le Conseil d’analyse de la société

«Si VOUS étiez au pouvoir, que feriez-vous ?» Le Conseil d’analyse de la société (CAS), présidé par Luc Ferry, a posé la question à huit personnalités ; Jacques Attali, Michel Camdessus, Alain Juppé, Alain Lambert, Pascal Lamy, Alain Minc, Michel Rocard et Guillaume Sarkozy. La synthèse de leurs réponses vient d’être publiée par la Documentation française. La première consiste à «recréer du lien social, notamment entre les générations». Plusieurs intervenants plaident notamment pour la création d’un service national obligatoire, à la fois civique et civil. La deuxième priorité serait de « réduire la dette ». C’est « non seulement une nécessité économique, un impératif catégorique en termes d’emploi et de compétitivité, mais surtout un devoir éthique envers les jeunes générations qu’on cherche par ailleurs à mobiliser au service de la nation », écrit Luc Ferry. La troisième priorité est la nécessite de « renforcer la représentativité des syndicats » et « d’améliorer le dialogue social afin que notre pays redevienne réformable ».

La quatrième piste serait de « permettre aux Français de travailler davantage et sans doute plus longtemps, que ce soit dans la fonction publique ou dans l’entreprise ». Pour le CAS, « la situation doit commencer à se redresser au niveau de l’école où la pédagogie du travail doit être dès que possible revalorisée » contrairement à la tendance passée qui mettait en avant le « tout ludique ». La cinquième réponse qui ressort concerne l’Europe : les huit personnalités interrogées s’accordent sur la nécessité d’une relance « par une politique de grands projets concrets » mais aussi avec l’élaboration de nouvelles règles de fonctionnement permettant de ne pas en rester au « désastreux traité de Nice ». Enfin, tous insistent sur le sixième point : le principe d’égalité des chances doit être particulièrement respecté et accompagné par « la mise en place de politiques plus actives dans le domaine de l’équité », comme un recrutement plus juste et ouvert des « élites de la nation ». Reste l’éternelle question du « comment » faire ces réformes. Là, Luc Ferry fait un aveu : « Nos invités sans exception aucune, nous ont fait part de leur conviction selon laquelle de telles réformes sont pratiquement utopiques en raison de la quasi-ingouvernabilité de notre pays ».

(Janvier 2007) www.cas.gouv.fr

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