blog-politique

blog-politique

VOYAGE AUX PAYS DU COTON – Petit précis de mondialisation d’Erik Orsenna

LA MONDIALISATION avec ERIK ORSENNA NE FILE PAS DU MAUVAIS COTON… L’académicien réussit le tour de force d’expliquer simplement et sans démagogie les enjeux et les pièges d’une économie internationalisée. Un livre doux comme de la ouate et un grand récit d’aventures….

Les grands découvreurs, dit-il, furent les premiers à imposer l’idée de la mondialisation. Quand Christophe Colomb pose le pied sur un nouveau continent, il est suivi par des milliers d’Espagnols. Viennent ensuite les Portugais, et une cohorte d’ordres religieux -notamment les jésuites-, de scientifiques et d’administrateurs, les ancêtres de nos fonctionnaires internationaux.
Les questions que l’on se pose aujourd’hui ont donc cinq cents ans.
…La mondialisation est synonyme de progrès pour le Brésil, la Thaïlande, l’Inde ou la Corée du Sud qui se développent et échappent peu à peu à la misère grâce à celle-ci.
…Mais on s’aperçoit que, à l’heure où la mondialisation devient féroce, la France s’accroche à une idée fausse : il suffirait de partager entre tous une quantité donnée de travail. Comme un gâteau. Or, c’est le travail qui crée le travail. Nous avons donné au temps libre une valeur cardinale. En Chine, le traducteur d’Erik Orsennza, qui avait passé six ans à Paris, lui a expliqué que la France n’aime pas ses enfants. «Un pays qui s’endette tant n’aime pas ses enfants», lui a-t-il asséné.

«Cette histoire commence dans la nuit des temps. Un homme qui passe remarque un arbuste dont les branches se terminent par des flocons blancs. On peut imaginer qu’il approche sa main. L’espèce humaine vient de faire la connaissance avec la douceur du coton.
Depuis des années, quelque chose me disait qu’en suivant les chemins du coton, de l’agriculture à l’industrie textile en passant par la biochimie, de Koutiala (Mali) à Datang (Chine) via Lubbock (Texas), Cuiaba (Maton Grosso), Alexandrie, Tachkent et la vallée de la Vologne (France, département des Vosges), je comprendrais mieux ma planète.
Les résultats de la longue enquête ont dépassé mes espérances.

Pour comprendre les mondialisations, celles d’hier et celle d’aujourd’hui, rien ne vaut l’examen d’un morceau de tissu. Sans doute parce qu’il n’est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette.»

Laisser une réponse


quatre + = 13