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Etat pré insurrectionnel (4) : les responsables du désastre

La France est en état d’urgence à cause de ceux qui ont laissé croire aux seuls bienfaits de la multiethnicité, du mélange des cultures et de la citoyenneté du monde pour tous. Ceux qui ont ringardisé le patriotisme, relativisé la légitimé des lois, victimisé les minorités, dissimulé les réalités, bidonné les chiffres, nié les évidences, lynché les contradicteurs. Ces professionnels du parler-faux traduisent les violences urbaines en demande d’intégration, les incendies d’écoles sont un besoin d’instruction, les manifestations de haines des messages protestataires… tout juste si les tirs à balles réelles contre les forces de l’ordre ne devraient pas être compris comme des gestes d’amour !

L’illusion et l’aveuglement créent une considération à deux vitesses : le Président de la République et les médias s’indignent du jet de deux engins incendiaires contre une mosquée de Carpentras et oublie de mentionner l’incendie de l’église de Saint Jean d’Ars… Bien pire ce couple infernal masque la gravité des émeutes qui ne posent pas seulement un problème social mais un problème de culture : les cités entrées en rébellion contre l’Etat et parfois contre la France, sont majoritairement musulmanes. Et ce prévisible réveil identitaire pose la question de la légitimité du modèle jacobin d’intégration. Modèle coûteux et inefficace comme l’indique les chiffres issus des travaux d’évaluation des coûts et des effets économiques de l’immigration/intégration des professeurs d’économie Jacques Bichot et Gérard Lafay et du président de l’institut de géopolitique des populations Yves-Marie Laulan : éducation + formation professionnelle + logement + santé + lutte contre la délinquance + maintien de la sécurité = 36 milliards d’euros par an… soit 80% du déficit public, 13,5% des dépenses publiques, ou encore 3,5 fois le « trou » de la sécurité sociale, 2 fois le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur, 87% du budget de la défense… M. Laulan ajoute : « il ressort que chaque immigré qui franchit la frontière (250 000 par an) coûte 100 000 euros par an à la collectivité nationale ». C’est le prix à payer pour les erreurs commises par tous les gouvernements successifs depuis 30 ans ayant consisté à laisser s’installer une immigration familiale, sans qualification professionnelle et sans désir de s’intégrer à la culture d’accueil. Aujourd’hui le peuple français est excédé et n’est pas loin de tenir ses représentants et médiateurs pour collectivement responsables d’une libanisation de notre pays. Il revient à la droite de se désolidariser clairement de l’idéologie de la table rase des immigrationnistes, sinon Le Pen pourrait empocher en 2007 les bénéfices d’un renoncement des élites à protéger l’identité française et l’unité de la nation.

« Les responsables du désastre », bloc-notes d’Yvan Rioufol, le Figaro du 18 novembre 2005

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