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Etat pré insurrectionnel (2) : la crise des banlieues

Prévention, répression… de Tapie à Borloo, les plans de rénovation urbaine et autres programme d’urgence on déversé des milliards (combien au juste ? voir le billet sur les « responsables du désastre ») dans les banlieues. De Chevènement à Sarkozy, les ministres de l’intérieur ont enchaîné, contre les « sauvageons » ou les « racailles », plan de reconquête et opérations coup de poing. Sans que les uns ni les autres parviennent à enrayer la progression effrayante de la violence des cités. Tous les 2 ans comme en novembre 2005, une flambée particulièrement brutale, un acte plus atroce que les autres concentrent l’attention puis la France officielle revient à la certitude de ce fabuleux modèle d’intégration de la France Blacks-blancs-beurs.

Pourtant les chiffres sont là : 900 quartiers « difficiles » en 2005 contre 200 en 1990. Près de 30 000 véhicules brûlés en 2005. 3000 par mois ! 100 par jour ! L’enfer pour des millions de concitoyens prisonniers de banlieues balkanisées. Au lieu de jouer au petit jeu du bon et du mauvais républicain, nos dirigeants politiques doivent s’attaquer à la racine du problème : notre politique d’immigration non maîtrisée aux conséquences catastrophiques. 1974, la France ouvre les vannes de l’immigration familiale, puis notre immigration se transforme en une immigration d’ayants droit (allocations familiales, RMI, AME). Avec l’illusion du bon cœur, les gouvernements successifs créent les conditions de la saturation des mécanismes d’intégration. Que faire alors ? Maîtriser les feux d’entrées régulières et clandestines sinon, dans 15 ans, ce sont les enfants des arrivants d’aujourd’hui qui mettront feu aux quartiers. Fermeté de l’Etat face aux caïds. Prévention sans la médiation des chefs de clan (qui se monnaye tôt ou tard). Formation et politique économique pragmatique : on n’a jamais rien trouvé de mieux que le travail pour se faire une place dans la société. Courage contre les aveuglements du passé : appeler un chat un chat, en appeler à la responsabilité de chacun, verser l’argent dans des politiques efficientes et structurelles.

« Banlieues, 25 ans après », Alexis Brezet, le Figaro, 4 novembre 2005

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