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Etat pré insurrectionnel (1) : L’insurrection commence par le non-respect de la loi

« Respect », le mot est lancé dans les banlieues comme un cri d’admiration et comme l’expression d’un manque. Au sein de contre-sociétés dominées par la violence, le trafic, la drogue et les « tournantes », le besoin est apparu de recréer un code d’honneur plus proche de celui du « milieu » que de la chevalerie : le respect s’applique plus au voleur de blouson et aux kamikazes de Ben Laden qu’aux élus ou aux travailleurs volontiers traités de « bouffons ».

Pas étonnant, depuis 1981, tout a été fait pour dissuader la jeunesse, qu’elle soit autochtone ou d’origine immigrée de respecter la loi et les institutions. La trinité républicaine « liberté, égalité, fraternité » a été traduite dans le discours social-démocrate par « identité, différentialisme, émotivité ». Un premier ministre laisse siffler la marseillaise dans un stade de foot sans quitter la tribune, un autre cède aux terroristes corses décidément indomptables… la liberté s’est effacée derrière le droit de s’enfermer dans le déterminisme d’une identité ethnique, religieuse, sexuelle, au prix d’une montée de l’intolérance. L’égalité a cessé de se définir par l’abolition des privilèges et l’application à tous d’une même loi reconnaissant la responsabilité individuelle et le mérite ; dissociée de la liberté, elle est devenu un critère de dissolution de l’individu dans le groupe et sert à légitimer des discriminations positives et une justice qui, à force de décourager ceux qui prennent des responsabilités, fonctionne comme un mode de sélection à rebours. La fraternité, l’autre nom de la solidarité, s’est muée en une obligation juridique d’amour universel avec pour principal effet d’infantiliser une masse inerte de citoyens français sous la coupe d’un paternalisme social et idéologique. L’Etat, l’école, la justice, la police même dans certains cas servent de plus en plus à flatter les revendications d’appartenance, quelles qu’elles soient, en excusant les délits qui s’en réclament. Ce n’est pas leur mission. La mission de l’Etat est de disposer de la force pour que règne l’ordre nécessaire à l’exercice des libertés, de l’égalité de traitement et de la fraternité. Il faut démontrer à nouveau que la force peut être juste et que la sanction juste fait plus de bien que la compréhension illégitime d’actes de rébellion symptômes visibles de la crise des banlieues qui attisent le ressentiment de la majorité des français qui restent dans le droit chemin et n’ont aucun des avantages donnés aux caïds.

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