L’hypothèse choc de Jacques Marseille : « CA VA PETER! » Ce pressentiment qu’expriment à longueur de conversations les Français démontre qu’ils connaissent leur histoire de France. Les guerres civiles ont été le moteur de notre histoire et notre façon d’accomplir les ruptures. Elles ont accouché de ces hommes hors du commun qui savent, plus que les autres, prendre le pouls de leur peuple et forcer leur destin.
En historien, Jacques Marseille, nous permet de comprendre les enjeux de ces guerres civiles, d’éclairer celles qui, larvées, se déroulent sous nos yeux et d’en comprendre les probables issues. Entre compromis mous, nouvelles désillusions et « rupture » franche avec un modèle qui appartient au passé, les Français devront rapidement choisir. Nul doute que cette « leçon » magistrale d’histoire les y aidera. Les Français crient leur détresse, la jeunesse à l’épicentre de cette France exposée est mise à mal…et la France est au bord du dépôt de bilan. Trois issues sont en fait possible : la logique de l’accomodement (les non-choix, les replis frileux…), la ruprue-trahison (promettre ou laisser croire à ceux qui vous élisent que vous allez changer leur vie sans jamais s’atteler à un nouveau projet politique…) et la plus souhaitable la rupture-élan (simplicité et rapidité de l’action, un véritable combat…)
L’enjeu aujourd’hui, n’est pas de choisir entre performance économique et cohésion sociale mais de moderniser notre pacte social pour permettre aux français, surtout aux jeunes, de trouver leur voie dans un monde de plus en plus ouvert et concurrentiel.
L’enjeu? Bousculer la France « abritée » pour mieux servir la France « exposée ». Une « rupture » de combat pour renverser les nouvelles bastilles.
Jacques Marseille est historien, essayiste, professeur à la Sorbonne, il est aussi éditorialiste au Point.
