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Et si on se souvenait de 1981 et des mandats de François MITTERRAND, par Jacque Garello

« […] ce jour (le 10 mai 1981) « où l’est passé de l’ombre à la lumière » : Lang, Dumas, Charasse, Mauroy, Fabius, etc. Dans ma mémoire est repassé le film de tout ce que François Mitterrand a fait pour son pays.
Je n’ai pu oublier les réformes décisives : les nationalisations, les lois Auroux faisant toute leur place aux syndicats dans l’entreprise, les lois Quillot libérant les locataires de l’exploitation des propriétaires, les lois Savary pour le service public unique et laïque de l’Education Nationale, la retraite à 60 ans, la semaine de 37 heures qui deviendront 35, sans compter trois dévaluations en deux ans, un chômage au-dessus de 10%, le triplement des déficits budgétaires, et l’effondrement de la balance des paiements.
Toutes ces performances ont été réalisées dans un contexte hostile, puisque triomphait l’ultralibéralisme de Margaret Thatcher (depuis 1978) et Ronald Reagan (depuis 1980), tandis que s’entendaient les premiers craquements du bloc communiste. […] Je rappelle d’ailleurs à mes lecteurs les plus jeunes tout le génie des 110 propositions du candidat Mitterrand, reprises fidèlement du Programme Commun de la Gauche écrit avec les communistes et radicaux dès 1972, et s’articulant autour de quatre principes économiques salvateurs : la relance de la consommation […], la « reconquête du marché intérieur » […], « l’extension du secteur public […] et la « démocratie dans l’entreprises » […]. […]
Inflation, chômage, déficits : la France commence à grogner.
Alors quoi ? Le Président a l’habileté de passer à une « politique de droite » confiée en 1984 à Fabius et Beregovoy, « le Pinay socialiste » : retour à la liberté des prix et des changes, négociation de l’acte unique européen conforme aux vœux de Margaret Thatcher (à l’euro près, imposé par Jacques Delors, président de la Commission de la CEE). […] Mitterrand est maintenant un personnage détaché de toute idéologie, qui se fait réélire en 1988 sur le slogan du ni ni, ni capitalisme ni collectivisme […]. »
In La nouvelle lettre, 14 mai 2011, by Jacques Garello
Le Blog : Bonjour l’histoire, bonjour la réalité, bonjour le réveil… et on recommence. La mémoire est surement « un vilain défaut » pour certain. »

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