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L’abstention, premier parti de France !

« Je suis une femme, âgée entre 18 et 24 ans, chômeuse et sans préférence politique. Qui suis-je ? » Le portrait type de l’abstentionniste aux dernières élections régionales, décryptées par Pascal Perrineau dans le dernier numéro de Fondapol (Fondation pour l’innovation politique) : régionales 2010 : que sont les électeurs devenus ?

« Entre 2004 et 2010, le corps électoral a grossi de près de 2 millions d’électeurs. En dépit de cela, les votants de 2010 ont été beaucoup moins nombreux qu’en 2004 et l’abstention a connu un véritable envol, puisque 53,6% des inscrits ont boudé les urnes, contre 39,2% en 2004. Cet écart de 14 points entre 2 élections de même nature est exceptionnel, témoin de la crise de la représentation politique, telle qu’elle s’exprime au travers de l’abstention

C’est d’ailleurs bien l’abstention, la grande gagnante de ces régionales : plus de 23 millions d’électeurs sont restés chez eux, auxquels il faut ajouter 744 000 citoyens qui ont voté nul ou blanc !

Loin devant, donc les 24 millions d’électeurs qui ont refusé d’exprimer un vote. Juste après, à un degré beaucoup plus modeste, l’électorat écologiste, qui est le seul à avoir enregistré une croissance significative au cours des six dernières années, avec plus de 1 800 000 électeurs supplémentaires. En dehors de ces deux mouvements électoraux, aucune sensibilité politique n’a progressé en nombre de voix.

Quand elles n’en ont pas perdu, comme c’est le cas pour la gauche parlementaire (hors les Verts et écologistes) qui a vu s’envoler plus de 2 millions de voix. Pire encore ! En incluant l’Europe écologie, la gauche élargie (avec l’extrême gauche) a perdu un demi-million de voix !

Pourtant, jamais l’ensemble des gauches n’avait dépassé la barre des 50% des suffrages exprimés dans des élections régionales. Pour la première fois, l’ensemble de la gauche élargie aux écologistes atteint au soir du premier tour des régionales de 2010 les 53,6%, ce qui a permis de recourir au qualificatif de « victoire historique ».

P.Perrineau tempère. C’est en effet oublier les 56,7% des suffrages exprimés obtenus lors des législatives de 1981 et les élections locales de la deuxième moitié des années 70. »

21 mais 2010

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