« La proportion de médecins libéraux dans l’ensemble du corps médical est passée de 71 % (1967) à 60 % (2007), et l’on observe une forte diminution du multi-exercice au profit du mono-exercice. Ces résultats émanent d’une étude commanditée par la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) au Centre de sociologie et de démographie médicale (Csdm), qui a procédé à une enquête sur l’évolution du corps médical durant ces quarante dernières années, en s’appuyant sur deux précédentes études réalisées en 1967 et 1977. Sur la période, les effectifs des médecins ont été multipliés par trois, mais par quatre pour les médecins travaillant en CHU.
Les femmes représentent aujourd’hui 44 % de l’ensemble des médecins (20 % ont moins de 40 ans) et 36 % du corps des libéraux (14 % seulement de moins de 40 ans). La tendance est donc à un fort accroissement de la féminisation, un coefficient multiplicateur de 3,4 étant relevé entre 1967 et 2007, coefficient qui grimpe à 5,1 pour la médecine libérale.(…) »
« Les médecins travaillent 47,9 heures en moyenne et les libéraux encore plus avec une moyenne de 50,6 heures de travail par semaine. Les femmes (42 h par semaine) travaillent moins que les hommes (52,3 h), mais les écarts entre le temps de travail des hommes et des femmes tendent à se réduire. Les consœurs sont ainsi passées d’une moyenne de 36 h par semaine en 1967 à 42 h en 2007. A l’inverse, le temps de travail du corps médical tend à se réduire. De 52,9 heures hebdomadaires en 1977, la moyenne est passée à 47,9 heures 40 ans plus tard. Même tendance pour les libéraux qui passent sur la même période de 56 heures à 50,6 heures, pour les médecins de moins de 40 ans (51,7 h à 46 h) et pour les aînés qui eux-mêmes lèvent un peu le pied. Les 40-54 ans passent de 55 heures à 48,3 heures, et les 55 ans et plus évoluent de 50,6 à 48,7 heures.
L’étude révèle également que plus de la moitié du corps médical libéral participe aujourd’hui à la PDS (9,4 heures en moyenne, non incluses dans le temps de travail), les généralistes y consacrant 12,9 heures, les spécialistes 7,7 h hebdomadaires et les femmes 7 heures contre 10,3 pour les hommes. Les spécialistes seraient même « accros » puisque 70 % des spécialistes libéraux ont affirmé qu’ils participaient à la PDS contre 33 % des généralistes. Le temps de lecture, enfin, a été passé au crible du Csmd. Dans leur ensemble, les médecins consacrent 2,9 heures par semaine à la lecture (2,7 h pour les libéraux), qui se répartissent entre 206 h pour les généralistes et 3,1 h pour les spécialistes. Les aînés, qui ont une tendance à travailler plus, lisent également plus que les jeunes. Sur la période, la tendance observée est à la réduction globale du temps de lecture, passant de 4,3 heures en 1977 à 2,9 heures en 2007 (30,8 % de chute en 30 ans), une décrue encore plus importante chez les moins de 40 ans, dont le score diminue de 43 %. Néanmoins, la presse médicale occupe encore la première place comme moyen de FMC, mais, bien que moins souvent cités, les congrès et internet « sont les seuls moyens de FMC à présenter une forte ascension ». »
Sources : EGORA.fr
