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« La Troisième Révolution américaine » par Jacques Mistral (Ed. Perrin)

« Le prix du livre d’économie a été attribué en 2008 à Jacques Mistral pour son ouvrage « la Troisième Révolution américaine ». Achevé en juillet 2008, ce livre est d’abord un bilan de l’ère Bush, qui clôt la révolution reaganienne engagée depuis le début des années quatre-vingts. C’est aussi un recensement des défis qui attendent le nouveau président qui sera chargé de mettre en œuvre la troisième révolution américaine, après celle de Roosevelt-Johnson et celle de Reagan-Bush. Le bilan des deux mandats de George W Bush est des plus décevants… »

« … L’une des erreurs du président Bush aura été de tenter, sous l’influence des néoconservateurs, de pousser à l’extrême la révolution conservatrice, alors que Reagan, avait, au contraire, su jouer subtilement en défendant ses idées, sans s’aliéner totalement ses adversaires. Parmi les causes de cet échec, figure en premier lieu l’aventure irakienne, qui aura coûté de nombreuses vies et aura représenté des dépenses énormes. Sans doute, le peuple américain, encore sous le coup du 11 septembre, était-il plutôt du côté de son président lorsque la guerre fut déclenchée et les contre-pouvoirs, d’ordinaire particulièrement actifs aux Etats-Unis, ont été absents dans les premiers mois de la guerre. Mais la conduite maladroite de la guerre, les scandales d’Abu-Ghraib et de Guantanamo, qui auront vu une administration américaine bafouer les idéaux les plus solidement ancrés dans la nation, auront ouvert les yeux de l’opinion. L’échec a aussi sa dimension domestique : les années Clinton avaient connu un rétablissement salutaire des finances publiques, les mandats de Bush auront, en revanche, été jalonnés par un creusement de la dette et cet endettement affaiblira pour longtemps la puissance américaine. Les responsables politiques n’ont pas non plus su gérer convenablement les crises ou catastrophes intérieures : la défaillance des autorités publiques et la désinvolture manifestée par le président Bush lors de l’ouragan Katrina lui ont fait définitivement perdre la confiance de ses concitoyens. »

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