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Antennes-relais: l’Académie contredit la justice

« L’Académie de médecine remet en cause les décisions récentes de la cour d’appel de Versailles puis du tribunal de grande instance de Carpentras imposant aux opérateurs de téléphonie mobile de démonter des antennes-relais au nom du principe de précaution. « La prééminence du ressenti du plaignant, si elle fait jurisprudence, remet en cause les fondements mêmes de l’expertise scientifique médicale, au risque de laisser la porte ouverte à des décisions lourdes de conséquences en matière de santé publique », estime l’Académie dans un communiqué diffusé le 4 Mars. Celui-ci fait suite à deux décisions de justice (les 4 et 6 février) qui ont condamné des opérateurs de téléphonie mobile à démonter des antennes-relais.(…) »

« Dans son arrêt, la d’appel de Versailles a estimé « qu’aucun élément ne permet d’écarter péremptoirement l’impact sur la santé de l’exposition de personnes à des ondes ou des champs électromagnétiques ELF (extrêmement basses fréquences) ». L’Académie craint qu’une telle utilisation « dévoyée » du principe de précaution ne conduise à une quête illusoire du « risque zéro, source d’erreurs, de retards et de dysfonctionnements du système de santé ». Pour les sages, c’est au législateur de préciser les modalités d’application du principe de précaution, en particulier en ce qui concerne le développement des nouvelles technologies. Par ailleurs, les académiciens doutent de la pertinence scientifique des études évoquées par la cour d’appel de Versailles alors que l’OMS a conclu en mai 2006 qu’« il n’existe aucun élément scientifique probant confirmant d’éventuels effets nocifs des stations de base ». En outre, ils dénoncent « une erreur scientifique manifeste » de la cour d’appel de Versailles qui a pris en compte le risque des champs d’extrêmement basse fréquence émis par ces antennes. « En réalité, estiment les sages, d’une part les antennes de téléphonie mobile émettent exclusivement en haute fréquence ; d’autre part, le risque d’exposition aux champs d’extrêmement basses fréquences n’est pas considéré par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme démontré ». Le débat n’est pas fini. Les Académies de Médecine, des Sciences et des Technologies ont mis en place un groupe de travail pour examiner ces questions. De son côté, le ministère de la Santé prévoit d’organiser une table ronde sur le sujet le 26 mars avec le ministère de l’Environnement. Depuis ces deux décisions, le 5 mars, le TGI d’Angers a interdit Orange d’implanter des antennes-relais à Alençon (Maine-et-Loire). »… Affaire à suivre

Une réponse de “Antennes-relais: l’Académie contredit la justice

  1. charlatan Killer4

    l’affirmation que les ELF ne doivent pas être prise en compte est donc une allégation grotesque puisque démentie, par la théorie du traitement du signal, l’existence de la radio , et l’expérience selon France télécom Joe Wiard et Bernard Veyret

    Jamais avant ce communiqué (après la condamnation d’un opérateur) un scientifique digne de ce nom ne s’était prêté a une telle falsification de la réalité scientifique.

    Il est particulièrement scandaleux que des individus puissent manipuler l’académie de médecine comme instrument de désinformation en matière de risques sanitaires en la discréditant.

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