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Les contrats aidés en France

Nombre, mythes et réalités

«… Le « plan de Rethel » puise dans la boîte à pharmacie jospinienne supposée constituer le modèle social français. Un modèle qui sait à merveille conjuguer gaspillages et inefficacité. Le plus cinglant de ces rapports avait été remis au Sénat par la Cour des comptes en octobre 2006. La méticuleuse enquête de la Cour relevait l’ubuesque complexité des contrats aidés, l’illisibilité de mesures qui décourageaient les entreprises, et, surtout, la difficulté à mesurer l’impact réel de ces contrats qui, en 2005, avaient représenté une dépense de 5,6 milliards d’euros. Pour en faire l’inventaire, un glossaire s’avère nécessaire. Travaux d’utilité collective (1984), contrat de réinsertion en alternance (1987), contrat de retour à l’emploi (1989), contrat emploi-solidarité (1990), contrat emploi consolidé (1992), contrat initiative-emploi (1995), contrat emploi-ville (1996), contrat emploi-jeunes (1997), trajet d’accès à l’emploi (1998), soutien à l’emploi des jeunes en entreprises (2002), contrat d’insertion-revenu minimum d’activité (2003), contrat d’insertion dans la vie sociale (2003), contrat initiative-emploi rénové (2005), contrat d’avenir (2005) : autant de contrats utilisés, disait il y a un an Sarkozy, « pour améliorer artificiellement les statistiques avant de renvoyer, à la fin du contrat, les personnes en insertion, à la case départ, le RMI ou le chômage »… « Surtout, on constate qu’en moyenne un contrat aidé coûte autant à la collectivité nationale que le salaire moyen annuel d’un travailleur ne bénéficiant d’aucune aide ! Mais, comme il se traduit par une charge budgétaire supplémentaire, il entraîne un accroissement des prélèvements obligatoires qui provoque une hausse des charges salariales, et donc une menace pour l’emploi dans le secteur marchand !… »

Par Jacques Marseille In Le Point N° 1866 du 6 novembre 2008

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