Le scénario central des projections démographiques de l’INSEE révèle que les effectifs des 25-59 ans, qui forment aujourd’hui le cœur de la population active en France, diminueraient, entre 2005 et 2020, de…900 000 personnes.
Mais il révèle aussi que les effectifs des personnes de 60-64 ans quant à eux, devraient croître, durant la même période, de 1,3 million de personnes, de sorte que les effectifs des 25-64 ans au total augmenteraient sur cette période d’environ 400 000 personnes. Ce n’est donc pas la pénurie de main d’œuvre qui guette le pays. C’est sa capacité à créer des emplois et à mettre ou maintenir les Français au travail qui constitue le véritable défi. Il va de soi qu’il faut augmenter corrélativement la durée d’activité professionnelle et donc cotiser plus longtemps.
Nous n’avons jamais tiré les conséquences de ces phénomènes pourtant élémentaires. Les Français continuent, de gré ou de force, à quitter leur activité professionnelle de plus en plus tôt ; cela est purement et simplement intenable et sur un plan collectif aussi bien économique que social, et sur un plan individuel parce que, n’ayant point fait le plein de leurs droits à passion, le pouvoir d’achat de leur retraite ira rapidement déclinant.
Il faut mettre les Français de tous les âges au travail. Les personnes de 30-40 ans devraient également pouvoir bénéficier d’une meilleure conciliation entre leur temps de travail et leur temps libre.
