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Etre français (1) : comment peut-on devenir français ?

Dans la question de l’acquisition de la nationalité française il y a deux façons de voir les choses : l’adoption de la France comme une histoire, une aventure collective, voire un bonheur !… ou l’adoption de la France comme un sac de droits sans devoir, une série d’avantages administratifs, voire comme une récrimination.

En 1998, la gauche a choisi la 2ème image en faisant passer en urgence sa réforme du code de la nationalité sous le prétexte de restaurer un droit du sol qui n’avait jamais été supprimé et en abrogeant la loi Méhaignerie déjà timide sur ce point. Ainsi c’est pour refuser l’honneur que la France lui fait qu’un jeune immigré doit accomplir sa démarche. Et il est désormais prouvé que rarissimes sont ceux qui viennent jeter avec mépris le passeport qui leur apporte sans aucune obligation ni contrepartie des avantages incomparables (sécurité sociale la plus généreuse du monde, la certitude de recevoir pour le moins le RMI valant 5 à 10 fois le salaire d’un travailleur de la plupart des pays d’origine…). La réalité et les conséquences de cette acquisition automatique de la nationalité française sont tristes : tous ces jeunes issus de l’immigration criant dans la familière télévision « j’ai droit au respect, je suis français » et reprenant à leur compte la phrase d’un rappeur traitant la France de « garce » à faire cracher… Telles causes produisent tels effets : pas de cérémonie de naturalisation qui permette avec un cérémonial officiel et émouvant de marquer le passage à l’adoption intime de la terre française, pas de drapeau flottant dans les écoles françaises qui sont censées être des machines à intégrer. Où peut-on manifester son attachement à la terre d’accueil ? Nulle part en France car manifester un sentiment national pour ultra-modéré qu’il soit est suspect et donc définitivement proscrit dans notre pays.

Voir « La France, j’en ai rien à foutre ! » d’Alain Peyrefitte, in le Figaro magasine, 12 septembre 1998 Voir également la « République des lâches, la faillite des politiques d’intégration » de Rachid KACI, préface de Jean SEVILLA, éditions des Syrtes, 2003

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