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Entre tabous et interdits n°1 : la Fin des tabous

De la bible à la psychiatrie contemporaine en passant par le théâtre grec, la constante des tabous s’impose : la prohibition de l’inceste et du parricide, l’intangibilité des sépultures, la sacralisation de la vie donnée et reçue, le respect de la loi, l’autorité de la justice, l’ascendant terrible de la sanction, la délimitation entre l’espace public et la sphère de l’intime, préservée par la pudeur, sont les principes fondamentaux de la vie sociale.

C’est au sein de la famille et dans son prolongement que ces principes sont intériorisés par les citoyens dans des conditions telles que le monopole de la violence assuré par l’Etat peut être minimal. Or si l’on excepte l’inceste, l’ensemble des tabous qui associaient les rapports entre les sexes et les codes fondamentaux de la société, s’effondre en même temps que les formes d’autorité incarnées par le père et la mère, au cours d’un processus d’autonomisation des individus et de libéralisation des mœurs : la sacralisation de la vie est battue en brèche par l’euthanasie et les progrès de la biologie ; la séparation entre le privé et le public se volatilise sous la poussée des médias ; la pudeur s’évanouit dans un système de représentation où la réalité imite l’image et réduit la figure humaine à sa valeur consommable (surtout la femme et de plus en plus l’homme). Ainsi jamais on aura autant parlé de dignité et de respect de l’homme et jamais on n’en a moins respecté la substance.

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