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Nouvelle pratique à la FED.

La nouveau raisonnement (plus prospectif) de Ben Bernanke, le nouveau patron de la Réserve fédérale américaine, n’en finit pas de dérouter Wall Street…les marchés accusent le coup. C’est pourtant une nouvelle façon de responsabiliser les acteurs économiques.

Avant l’entrée en vigueur de la législation sur la publication des informations financières en 2000, les entreprises avaient l’habitude de tenir des réunions privées avec des analyste boursiers et de donner à Wall Street les éléments d’information sur leur situation. L’idée était de laisser au marché le temps d’absorber les bonnes ou mauvaises nouvelles avant les annonces officielles de bénéfice. La règlementation plus poussée de la communication financière a mis fin à l’ancienne pratique. A l’époque, nombre d’analyste craignaient que cela ne se traduise par des fluctuations plus prononcées des cours boursiers, les investisseurs ne pouvant prévoir les bonnes ou mauvaises nouvelles. Ces craintes se sont pourtant évanouies lorsque les analystes se sont habitués au nouvel état de fait. Ils ont appris à mieux prévoir les bénéfices des entreprises au lieu de devoir compter sur les informations que celles-ci leur communiquaient. Le changement de communication de la Fed correspond un peu à ce schéma. Bernanke souhaite que les investisseurs, au lieu de tenter de déchiffrer ses moindres propos, s’efforcent de prévoir eux-mêmes les tendances de la croissance et de l’inflation afin d’anticiper les décisions de la Réserve fédérale. Cela devrait leur permettre de raisonner comme la Fed, qui fonde sa politique de taux d’intérêt sur les tendances conjoncturelles de l’économie.

Après le long règne de Greenspan, les investisseurs auront besoin de temps pour s’habituer au style de Bernanke. Plus vite ils s’y feront, moins ils risqueront d’être pris de court.

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